Nous vous prĂ©sentons les vĂ©ritables concurrents directs. Ces frĂšres du segment des crossovers B+ ont presque la mĂȘme longueur de carrosserie et le mĂȘme empattement. Les moteurs turbo essence atteignent 150 ch chacun. Examinons les modĂšles de plus prĂšs.
Le Taos est plus grand que le Karoq basĂ© sur la mĂȘme plateforme mais plus compact que le Tiguan. Comme les crossovers apparentĂ©s, il a une allure modeste. La couleur orange de la carrosserie est lâĂ©lĂ©ment le plus marquant. On peut sâattarder encore plus longtemps sur le Trailblazer blanc. Il est plus grand que le Taos qui est dĂ©guisĂ© en hatchback surĂ©levĂ©, et ressemble Ă un vrai SUV dans un kit de carrosserie en plastique avec des protections de pare-chocs.
En outre, son apparence diffĂšre selon la variante de conception. Nous avons une option pseudo-offroader Activ, et une pseudo-sport RS qui peut ĂȘtre complĂ©tĂ©e par une belle carrosserie bleue, Cayman. MĂȘme si vous refusez le toit contrastĂ©, des inserts noirs subsisteront sur les montants arriĂšre. Ils ajoutent de lâĂ©lĂ©gance Ă la transition entre les panneaux latĂ©raux et la porte arriĂšre en relief.
Les deux crossovers ont des seuils Ă©troits entiĂšrement recouverts par les portes, bien que les joints dâĂ©tanchĂ©itĂ© laissent Ă©chapper des saletĂ©s lors des sorties en tout-terrain. Le seuil de la Taos est plus bas, ce qui facilite lâaccĂšs Ă la voiture. Lâouverture de la porte avant de la Chevrolet est plus haute et plus large, mais certains conducteurs se cognent encore la tĂȘte contre le montant avant lorsquâils prennent le volant.
Quant Ă la Volkswagen, il est prĂ©fĂ©rable de sâasseoir sur le siĂšge du conducteur â il existe un type de siĂšge passager. Avec un siĂšge abaissĂ©, un conducteur dâ1,80 m ne verra pas le capot, et le rail de la fenĂȘtre sera situĂ© plus haut que dans la Chevrolet. La plage de rĂ©glage du volant est plus importante dans toutes les directions. Vous pouvez donc vous asseoir plus loin et Ă©tirer davantage vos jambes. Il y a beaucoup dâespace au-dessus de la tĂȘte â on peut mĂȘme sâasseoir avec un chapeau haut-de-forme.
Le plafond du Trailblazer est plus proche, mais il y a suffisamment dâespace en gĂ©nĂ©ral. Le pire, câest que la gĂ©omĂ©trie du siĂšge est davantage liĂ©e au rĂ©glage de la colonne de direction. Il nây a pas dâamplitude de rĂ©glage de la colonne de direction. Câest pourquoi on sâassoit plus prĂšs du volant, en pliant encore plus les genoux. Câest dommage, car le siĂšge se dĂ©place encore plus dans le sens longitudinal que dans le Taos.
Si vous ne faites pas la course avec un moteur dans les virages, vous nâavez en fait rien Ă redire sur les siĂšges. Le coussin est suffisamment long, le traversin du dossier est positionnĂ© de maniĂšre optimale et rĂ©glable sur une large plage, et le dossier rĂ©partit parfaitement la pression. Lâassise du Taos, recouverte de tissu, est plus douce et donc plus confortable. Il maintient mieux le corps, mais le soutien au niveau des omoplates est moins bon.
Les matĂ©riaux de garniture de la Volkswagen compacte sont modestes, mais lâintĂ©rieur est bien assemblĂ© et ergonomique. La climatisation est Ă bouton-poussoir et non tactile, comme par exemple dans le Tiguan, et, contrairement Ă ce dernier, son accoudoir central ne vous empĂȘche pas dâutiliser la boĂźte de vitesses, les boutons du tunnel ou le sĂ©lecteur rotatif de conduite. Mais il y a des points Ă amĂ©liorer. Lorsque vous relĂąchez le levier de direction pressĂ© aprĂšs un seul balayage des essuie-glaces, il revient en arriĂšre pour passer Ă la position fixe suivante, ce qui permet lâessuyage Ă intervalles.
Le design intĂ©rieur de la Chevrolet est plus intĂ©ressant, mais les matĂ©riaux choisis sont mĂ©diocres. Il y a un tel mĂ©lange de textures ! Il y a plusieurs types de plastiques noirs, dont des mats plus ou moins brillants, des caoutchoutĂ©s et des brillants avec une couche de laque piano. Il y a aussi des Ă©lĂ©ments de porte en tissu et un placage brun doux avec une surpiqĂ»re sur le panneau avant. En fait, les matĂ©riaux sont plus chers que dans la Volkswagen, mais ce mĂ©li-mĂ©loâŠ
Le principal problĂšme du Trailblazer est son accoudoir central non rĂ©glable. Il est installĂ© de telle maniĂšre quâil empĂȘche constamment le conducteur de tourner le volant vers la droite avec facilitĂ©. En descendant, le coude droit se heurte Ă 99% au couvercle du caisson situĂ© entre les siĂšges, Ă moins que lâon ne coince volontairement le bras sur le cĂŽtĂ©. Or, conduire ainsi nâest pas seulement inconfortable, mais souvent dangereux.
La vision est Ă©galement obstruĂ©e. Tout Ă©quipement de grande taille peut se loger derriĂšre les Ă©pais montants avant. Ceux de lâarriĂšre sont trop massifs. Les vitres ont Ă©tĂ© rĂ©duites pour des raisons de style â il est plus difficile de sortir dâun parking en marche arriĂšre que dans la Volkswagen. Seuls les rĂ©troviseurs latĂ©raux de la Taos sont de taille infĂ©rieure.
Les passagers de la deuxiĂšme rangĂ©e apprĂ©cieront davantage de sâasseoir dans la Volkswagen. Elle offre plus dâespace au niveau des genoux et au-dessus de la tĂȘte, bien que les pieds soient aussi confortables dans les deux voitures. La distance entre le plafond et le sommet de la tĂȘte est trois fois plus grande que dans le Trailblazer. Il est Ă©galement plus pratique dâinstaller des siĂšges pour enfants ici, grĂące Ă lâaccĂšs facile aux fixations sous des bouchons en plastique.
Dans la Chevrolet, les fixations Isofix sont coincĂ©es entre le dossier et lâoreiller, ce qui explique que lâinstallation dâun siĂšge enfant ou dâun rehausseur prenne plus de temps. Mais il est plus pratique de placer un porte-bĂ©bĂ© dans le Trailblazer, ainsi que de sâasseoir soi-mĂȘme sur la deuxiĂšme rangĂ©e. Les ouvertures arriĂšre sont plus hautes et plus larges, de sorte quâil est plus facile dâĂ©viter un passage de roue. Il est Ă©galement plus pratique dâĂȘtre un troisiĂšme passager : bien que lâhabitacle soit un peu plus Ă©troit, le tunnel est plus bas et rien ne vous empĂȘche dây poser vos pieds. Un caisson massif entre les siĂšges avant du Taos ne permet pas de le faire.
Nos crossovers ne proposent pas de masseur Ă©lectrique, mais le trois cylindres turbo du Trailblazer remplit parfaitement cette fonction. Les vibrations se font sentir en abondance sur les siĂšges et le volant. Le bruit du moteur est Ă©galement perceptible. Mais il est puissant ! Le moteur de la Chevrolet, qui nâa pas dâalternative, produit 236 N-m de 1600 tr/min Ă 4000, ce qui est bien pour son volume. Il y a toujours une rĂ©serve de poussĂ©e sous la pĂ©dale dâaccĂ©lĂ©rateur, que ce soit en ville ou Ă la campagne.
Avec des pneus dâĂ©tĂ© et un antipatinage dĂ©sactivĂ©, la Chevrolet passe de 0 Ă 60 en 9,9 secondes au premier essai. Câest trĂšs bien â le constructeur promet 10,5 secondes. Quelques dĂ©marrages supplĂ©mentaires et 0,1 seconde de plus est gagnĂ©e. Ce sont les modes limites qui sont les mieux rĂ©ussis par le Trailblazer. Il dĂ©marre vigoureusement, rattrape puissamment son retard presque sur toute la plage de rĂ©volution. MĂȘme la boĂźte de vitesses automatique, lors dâune accĂ©lĂ©ration pĂ©dale au plancher, se dĂ©barrasse de la lenteur, en changeant rapidement neuf Ă©tapes finement tapotĂ©es.
Mais lâaccĂ©lĂ©ration « au plancher » ne peut Ă elle seule satisfaire les besoins des acheteurs. Les extrĂȘmes sont rares dans la vie de tous les jours. Il est plus important de savoir ce que lâon ressent dans les embouteillages avec le Trailblazer ou de rouler en mode normal. Et câest lĂ que le bĂąt blesse. Il nâest pas possible de choisir un mode de conduite et le rĂ©glage de base de lâunitĂ© motrice est trop pointu. Pour doser doucement la traction dans les embouteillages, il faut aller trop loin dans le processus et se dĂ©tourner de la route. Et pendant que vous cherchez Ă approcher la voiture, les passagers se plaignent de saccades.
Lorsque la circulation urbaine sâapaise et que la connexion avec lâaccĂ©lĂ©rateur se stabilise, la boĂźte de vitesses devient trĂšs bizarre. Si vous lui laissez le temps de rĂ©flĂ©chir, elle devient lente et les changements de gamme sont peu prĂ©visibles. Dans la mĂȘme situation, la boĂźte automatique peut rapidement rĂ©trograder dâun ou deux rapports ou continuer Ă rouler sur le rapport en cours. Mais tout est clair lorsquâil sâagit de passer trois ou mĂȘme quatre rapports, en ce sens que cela prend toujours un temps fou. Nous voulons dire que cela prend toujours un temps terriblement long. De plus, la boĂźte de vitesses GM choisit volontiers les rapports supĂ©rieurs, mĂȘme en ville.
La boĂźte semi-automatique DSG DQ381 de Volkswagen ne recule pas non plus devant lâĂ©conomie de carburant, puisquâelle passe le septiĂšme rapport le plus Ă©levĂ© jusquâĂ 80 km/h en mode standard. En mĂȘme temps, la Taos rĂ©agit Ă la pĂ©dale dâaccĂ©lĂ©rateur de la maniĂšre la plus indiffĂ©rente possible. Rien ne se passe tant que vous nâavez pas dĂ©passĂ© le tiers de la course de la pĂ©dale. Avec un tel calibrage, vous ne pouvez rouler que dans les embouteillages. LĂ , câest la somnolence qui lâemporte â lâalimentation en carburant est dĂ©licate, lâaccĂ©lĂ©ration est douce.
Dans dâautres cas, nous ne passerions pas en mode Sport. Câest ainsi que le potentiel du moteur 1.4 TSI avec 250 N-m Ă 1500 tr/min est pleinement exploitĂ©. Câest la seule façon dâobtenir un contrĂŽle de traction appropriĂ© avec des rĂ©actions rapides Ă lâaccĂ©lĂ©rateur et des commutateurs DSG opportuns. Ce nâest quâainsi que le Launch Control peut reproduire la norme du certificat du constructeur, Ă savoir 8,9 s Ă lâaccĂ©lĂ©ration jusquâĂ 100 km/h. La Volkswagen est Ă©galement plus rapide que le Trailblazer au dĂ©marrage avec le pied sur la pĂ©dale â 10 secondes contre 10,6.
LâĂ©quilibre du chĂąssis de la Volkswagen est presque exemplaire. Le volant est vibrant, les freins sont prĂ©cis et efficaces, et la suspension servirait facilement de piĂšce Ă conviction pour un hot hatch. RĂ©activitĂ©, concentration, enjouement dans les virages vous font jubiler comme un enfant. Dans le mĂȘme temps, les Allemands conservent une bonne douceur de roulement sur sol dur. Le crossover est indiffĂ©rent au micro-profil de la chaussĂ©e, encaisse sans problĂšme les bosses de taille moyenne, et nâest pas stressĂ© par des virages mal nĂ©gociĂ©s. Mais il vaut mieux contourner les fosses profondes pour Ă©viter les chocs et ralentir Ă 12 mph devant les « dos dâĂąne ».
Le Trailblazer rĂ©agit plus vivement aux nids-de-poule, quelle que soit leur taille, et secoue encore plus les passagers dâun cĂŽtĂ© Ă lâautre. Le plus important, câest que son comportement routier est mĂ©diocre. On a lâimpression de rouler sur une route lisse, mais les vibrations dans lâhabitacle se mĂȘlent aux dĂ©mangeaisons causĂ©es par lâasphalte rugueux. Le « rugissement » des roues nâajoute rien Ă la brillance ; le moteur est lui aussi « vocifĂ©rant ». La tenue de route est frustrante : les roulis sont plus intenses, et le volant, embrouillĂ© par la force ambiante, nâest guĂšre un canal de communication fiable.
Le Trailblazer est partiellement rĂ©habilitĂ© en tout-terrain. Il est possible de rouler sur une route en terre battue Ă une vitesse plus Ă©levĂ©e, plus confortablement et avec moins de trous sur la carrosserie. La transmission intĂ©grale fonctionne mieux. Elle nâa pas de mode tout-terrain. Il est impossible de bloquer lâembrayage, mais lâĂ©lectronique transmet le couple aux roues appropriĂ©es plus rapidement grĂące Ă une suspension en diagonale. La Chevrolet se comporte Ă©galement avec plus dâassurance sur une route dĂ©lavĂ©e en montĂ©e.
Le Taos est Ă©galement capable de maĂźtriser une section de route boueuse, mais vous devez activer le mode tout-terrain pour une maĂźtrise relativement transparente. Et, comme dans le cas du Tiguan de notre autre essai, un programme tout-terrain sĂ©parĂ© aide beaucoup Ă passer les roues. Cependant, les rĂ©ussites Ă©pisodiques ne nous permettent pas dâoublier les 2 cm de garde au sol en moins, la plus mauvaise capacitĂ© de dĂ©passement gĂ©omĂ©trique et le confort de conduite sans valeur sur une route de terre bosselĂ©e.
Si vous avez souvent de telles sorties, il vaut mieux choisir le Trailblazer avec sa protection mĂ©tallique sous le groupe motopropulseur. Ou si vous prĂ©fĂ©rez le design de la Chevrolet. Câest aussi un argument. Mais dans dâautres cas, le crossover avec une croix sur la calandre ne fait pas le poids face au Taos. Il semble que la voiture ait Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e Ă la hĂąte : les designers ont fait de leur mieux, mais les rĂ©glages de conduite ont Ă©tĂ© nĂ©gligĂ©s. Les sensations dâun petit budget combinĂ©es Ă un prix Ă©levĂ©, câest la croix du Trailblazer.
La Volkswagen nâimpressionne pas non plus par ses matĂ©riaux de finition. Elle nâest pas non plus bon marchĂ© avec son moteur suralimentĂ©, mais elle est tout de mĂȘme moins chĂšre avec un Ă©quipement similaire. En outre, elle est plus rapide, plus spacieuse, plus pratique pour tout le monde dans lâhabitacle, tout aussi attentive aux souhaits des amateurs de confort et des fans de bonne direction. Cependant, le Taos sera en concurrence sur le marchĂ© non pas avec le Trailblazer, mais plutĂŽt avec la co-plateforme Karoq. Dâune part, ce dernier est moins cher et prĂ©sente des caractĂ©ristiques de consommation comparables. Dâautre part, rappelons que la Polo se vend mieux que la Rapid et que le Tiguan devance le Kodiaq. Nous prĂ©voyons la mĂȘme situation pour la paire Taos-Karoq.
Il sâagit dâune traduction. Vous pouvez lire lâoriginal ici : https://www.drive.ru/test-drive/chevrolet/volkswagen/61a8f7379bf2ef1fc46f8e5a.html
Publié March 17, 2022 ⹠13m to read