Haev. Oui⊠Câest quelque chose dâextraordinaire⊠(Touchant lâarmoire.) ChĂšre, trĂšs estimĂ©e armoire ! Je salue votre existence, qui se consacre aux idĂ©aux lumineux de la bontĂ© et de la justice depuis plus dâun siĂšcle ; votre appel silencieux au travail productif nâa pas faibli, perpĂ©tuant la vitalitĂ© et la foi en un avenir meilleur et nourrissant les idĂ©aux de la bontĂ© et de la conscience sociale dans notre lignĂ©e.
A.P. Tchekhov, «La Cerisaie».
DĂšs les premiĂšres notes, dĂšs les premiers pas sur les tapis de lâaĂ©roport Narita de Tokyo, lâarĂŽme est inimitable. Câest un parfum doucement Ă©picĂ©, qui nâa rien dâeuropĂ©en. Je lâavais presque oubliĂ©. Mais en entrant dans le Century, je me suis Ă nouveau senti enveloppĂ©. Câest le parfum du fleuron de Toyota. Câest le parfum du Japon.

Lâavant est lisse comme sâil avait Ă©tĂ© repassĂ©, la silhouette rappelle les vieilles Rolls des annĂ©es 70, avec des emblĂšmes qui caricaturent un oiseau dĂ©plumĂ© en or sur fond noir. De quel oiseau sâagit-il? Rare non seulement dans nos contrĂ©es mais aussi dans son pays dâorigine: la troisiĂšme et actuelle gĂ©nĂ©ration de Toyota Century. Un collectionneur (et notre lecteur de longue date), Ivan, sans hĂ©siter, a achetĂ© ce modĂšle 2018 avec environ 80 000 kilomĂštres en provenance du Japon. Et je me retrouve⊠envieux?
Câest compliquĂ©.
Le design semble ĂȘtre celui dâun Chery Amulet qui aurait fricotĂ© avec un GAZ-14 Chaika. La qualitĂ©? Les plastiques du bord supĂ©rieur de la lunette arriĂšre sont mal ajustĂ©s, les portes ouvertes vibrent sensiblement au ralenti et la poignĂ©e de la porte du conducteur, qui rappelle une manette de jeu dâarcade, est dĂ©jĂ mal fixĂ©e. Lâusure est visible sur les dĂ©tails de lâintĂ©rieur, la fonction de massage des siĂšges arriĂšre est aussi faible que le pouls dâun mourant. Et cette Ă©trange tĂ©lĂ©vision Ă tiroirs pour les passagers arriĂšre?

Je vous Ă©pargnerai les dĂ©tails de lâinterface du systĂšme multimĂ©dia; il sâagit de Toyota, aprĂšs tout. Câest une Ă©treinte dĂ©chirante.
Vous rencontrez, littĂ©ralement partout, ces petites choses absurdes typiquement japonaises, comme des boutons rectangulaires Ă©trangers ou une vis apparente dans le couvercle de la colonne de direction. Lorsque lâon enclenche la marche arriĂšre, le servo Ă©carte les rideaux de la lunette arriĂšre dans un bruit sourd et gĂ©missant, et les lacets des vitres latĂ©rales doivent ĂȘtre Ă©cartĂ©s Ă la main. Il est conseillĂ© de manipuler le vĂ©hicule avec prĂ©caution afin de ne pas arracher les rayons des fragiles attaches en plastique.

Pendant plus dâun demi-siĂšcle, la Century a Ă©tĂ© assemblĂ©e Ă lâusine Higashi-Fuji de Kanto Auto Works, sous-traitant de Toyota depuis 1948, et qui existait depuis 1946. La voiture dâIvan y Ă©tait Ă©galement assemblĂ©e. HĂ©las, Ă la fin de lâannĂ©e 2020, la lĂ©gendaire production a Ă©tĂ© fermĂ©e et la Century a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e Ă lâusine de Motomachi, Ă Toyota City.

Et câest dâailleurs la Toyota la plus chĂšre : assemblĂ©e Ă la main, production limitĂ©e Ă 50 voitures par mois, avec des prix Ă partir de 20 millions de yens. Actuellement, cela reprĂ©sente environ 130 000 dollars, mais en 2018, lorsque le modĂšle de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration a Ă©tĂ© commercialisĂ© pour la premiĂšre fois, le yen Ă©tait plus fort: 180 000 dollars. Ce nâest pas une petite somme, nâest-ce pas?
De plus, au cours des six annĂ©es qui ont suivi le dĂ©but de sa production, la Toyota Century est restĂ©e inchangĂ©e: les mĂȘmes berlines sortent encore aujourdâhui des portes de lâusine de Toyota City.

En avançant complĂštement le siĂšge avant (lâespace est Ă©tonnamment rĂ©duit) et en rabattant lâottomane, vous pouvez Ă©tendre vos jambes mĂȘme sans le traditionnel hayon optionnel de la Century Ă lâarriĂšre. Mais ici, on ne peut que rĂȘver du confort allemand.
Sur la banquette arriĂšre, vous rĂ©gnez comme sur un trĂŽne : le siĂšge est positionnĂ© plus haut que dans une BMW sĂ©rie 7, sans parler dâune classe S. Heureusement, il y a suffisamment de place pour la tĂȘte, et la garniture du plafond Ă lâarriĂšre diffĂšre de celle de la section du conducteur â plus simple Ă lâavant. Ivan a regrettĂ© que cette voiture soit livrĂ©e avec des siĂšges en cuir, et je comprends son sentiment, car traditionnellement, la Century est Ă©quipĂ©e dâune sellerie en laine authentiquement douillette.

Le revĂȘtement en laine de la garniture de pavillon arriĂšre prĂ©sente un motif japonais traditionnel manji, symbole de vitalitĂ©.
Mais mĂȘme si vous inclinez complĂštement le siĂšge et que vous vous Ă©tendez sur lâottoman dĂ©pliable, vous ne parviendrez pas Ă vous dĂ©tendre vĂ©ritablement. Ce nâest pas comme les modĂšles allemands haut de gamme avec leurs siĂšges mĂ©ticuleusement conçus : lâappui-tĂȘte est inconfortable, il nây a pas de soutien latĂ©ral du tout, ce qui vous laisse dans une position quelque peu tendueâŠ

Et quâen est-il de la fiertĂ© de lâingĂ©nierie japonaise, la base Ă©lastique du siĂšge? Oh, câest risible. Certes, cette construction amortit certaines frĂ©quences plus efficacement que la mousse de polyurĂ©thane classique, mais elle crĂ©e parfois une rĂ©sonance, comme lorsque le conducteur ralentit presque jusquâĂ lâarrĂȘt avant un «dos dâĂąne». Et aprĂšs avoir traversĂ©, votre frĂȘle corps effectue trois, voire quatre, petites oscillations. Comme de la gelĂ©e sur une assiette.

La vitesse sur les «dos dâĂąne» est inconfortable, quel que soit le rĂ©glage de la suspension pneumatique: on ne peut pas manquer les bosses et les secousses lors du rebond. OĂč est lâinsonorisation impĂ©riale promise? Le systĂšme dâinsonorisation active devrait permettre de lutter contre le bruit des pneus. Mais non, les bruits de la route sont aussi audibles que dans nâimporte quelle voiture ordinaire.

Et puis il y a le moteur â oui, superbement silencieux. Et câest merveilleux quâil ne soit pas complĂštement silencieux. Car lorsquâon appuie sur lâaccĂ©lĂ©rateurâŠ
Paradoxalement, jâai trouvĂ© plus agrĂ©able de conduire la Century que de me prĂ©lasser Ă lâarriĂšre ! On pourrait se dire: conduite Ă droite, dimensions importantes, aucune visibilitĂ© Ă gauche dans les virages Ă droite. Mais⊠Le bonheur.

Le Japon est un pays pluvieux, câest pourquoi des porte-parapluies ont Ă©tĂ© judicieusement installĂ©s sur les piliers.
La Century dĂ©marre en douceur et dans un quasi-silence, accompagnĂ©e dâun bourdonnement Ă©lectronique caractĂ©ristique. Son groupe motopropulseur nâa rien de dĂ©suet. Tout comme les ingĂ©nieurs de Mercedes ont choisi la Classe S W140 Ă©prouvĂ©e comme base pour la Maybach V240/W240 Ă la fin des annĂ©es 90, Toyota a choisi de conserver le «cĆur» de lâancienne Lexus LS 600h de 2006 pour la troisiĂšme gĂ©nĂ©ration de la Century. La nouvelle LS Ă©tait passĂ©e Ă des moteurs Ă six cylindres, ce qui aurait Ă©tĂ© un downsizing trop drastique pour un vaisseau amiral. En fin de compte, ils sont revenus Ă leurs racines: un V8, rappelant la premiĂšre gĂ©nĂ©ration de Century produite de 1967 Ă 1997.

La pĂ©dale dâaccĂ©lĂ©rateur Ă©lectronique montĂ©e sur le plancher manque peut-ĂȘtre de rĂ©troaction, mais elle fait avancer cette imposante berline avec une facilitĂ© dĂ©concertante. Et comment le V8 atmosphĂ©rique grogne avec une noblesse contenue Ă haut rĂ©gime â bien quâon ne sache pas exactement Ă quel rĂ©gime puisquâil nây a pas de tachymĂštre.

Le plastique noir et argentĂ© des boucliers est mis en valeur par lâanneau jaune de la jauge dâhuile Ă gauche et par les tuyaux «hybrides» orange vif Ă droite.
Mais ce nâest pas nĂ©cessaire. «La puissance du moteur est suffisante» â cette maxime centenaire de Rolls-Royce dĂ©crit parfaitement la Century. Le V8 2UR-FSE, Ă©quipĂ© du systĂšme dâinjection combinĂ© D-4S de Toyota (Ă la fois portuaire et direct), ne dĂ©livre que 381 chevaux et 510 Nm, mais conserve toute son ardeur pour le conducteur. Dans sa version amĂ©liorĂ©e 2UR-GSE, il Ă©quipe des vĂ©hicules tels que la Lexus LC 500 et divers modĂšles F. Lâun des deux moteurs-gĂ©nĂ©rateurs Ă©lectriques intĂ©grĂ©s au variateur planĂ©taire de lâHybrid Synergy Drive, avec un rĂ©ducteur Ă deux Ă©tages, apporte une puissance supplĂ©mentaire de 224 chevaux et 300 Nm.

Il y a peu dâinformations officielles sur la Century: par exemple, je nâai pas trouvĂ© de chiffres sur le couple du systĂšme, ni dâinformations sur le design de la carrosserie ou la direction. Mais Ă la base, il sâagit dâune Lexus LS 600h 2006 avec suspension pneumatique et traction avant amputĂ©e.
Les chiffres de la consommation moyenne Ă©tonnent: 7,9 affichĂ©s Ă lâĂ©cran! Câest lâefficacitĂ© du cycle dâAtkinson. En termes plus familiers, «l/100 km», cela se traduit par 12,7 seulement. Notamment, alors que la Lexus LS 600h disposait dâune transmission intĂ©grale avec diffĂ©rentiel inter-axes Torsen, la Century se contente dâune propulsion arriĂšre.



Tokyo drift? Non, câest la Rolls ou la Bentley qui donne envie de virer de bord. Pourtant, derriĂšre le volant de la Century, de telles pensĂ©es ne surgissent jamais â câest comme conduire une garde-robe trĂšs respectĂ©e. Ce nâest pas dĂ» Ă sa taille ou Ă sa conduite Ă droite. La direction est dotĂ©e dâun rapport ondulĂ© pour une sensibilitĂ© variable, ce qui permet de se garer et de rouler sur lâautoroute en toute dĂ©contraction. La rĂ©ponse de la direction est calme et prĂ©cise, avec un dĂ©lai minimal et un roulis modĂ©rĂ©. Mais au lieu de la clartĂ©, il y a une rĂ©sistance visqueuse et vague. Et naturellement, le fait de parcourir les modes de conduite dans le menu (mĂȘme un Sport+!) ne change pas grand-chose Ă cette attitude digne.

Il ne sâagit pas dâun comportement allemand, mais plutĂŽt dâune voiture de luxe anglaise: «un gentleman marchera mais ne courra jamais». Sur les routes de campagne, la Century se sent Ă©tonnamment Ă lâaise, masquant subtilement sa vitesse pour le conducteur et les passagers, surtout si lâon oublie le bruit des pneus. Il y a presque toujours une rĂ©serve de puissance sous la pĂ©dale â jusquâĂ ce que la batterie de traction sâĂ©puise, lâassistance Ă©lectrique compense largement lâabsence de suralimentation mĂ©canique.

Pourtant, le retour dâinformation fait dĂ©faut partout, y compris au niveau de la pĂ©dale de frein, qui est excessivement spongieuse et Ă grand dĂ©battement. Une fois de plus, cela peut ĂȘtre attribuĂ© Ă la fameuse configuration hybride.
Quel est donc lâattrait unique de la Century? Comme la Phantom, qui, outre un superbe chĂąssis, offre un sentiment unique dâintimitĂ© derriĂšre ses larges piliers, ou la Ghost avec le meilleur systĂšme audio au monde, la classe S Maybach avec un confort inĂ©galĂ© (et une excellente tenue de route, chuchotĂ©e), les boiseries naturelles exquises de Bentley, et les performances sportives brutes de la BMW M760Li, la Century nâa aucune de ces caractĂ©ristiques.

Ce quâil possĂšde, en revanche, câest un arĂŽme distinctif, la quintessence du Japon.
Le Japon a toujours Ă©merveillĂ© par son mĂ©lange dâinnovation de pointe et de tradition profondĂ©ment ancrĂ©e. En 1997, parmi les bĂątiments gris et couverts de suie, une foule uniforme en costume strict sâinclinait profondĂ©ment les uns devant les autres, tandis que les employĂ©s des trains Ă grande vitesse Shinkansen travaillaient sur des ordinateurs portables reliĂ©s Ă des tĂ©lĂ©phones mobiles. En 2005, le Japon sâest transformĂ©, avec des gratte-ciel design et une jeunesse audacieuse qui nâa pas peur de se dĂ©marquer. Pourtant, les maĂźtres des bars Ă sushis, ĂągĂ©s dâune cinquantaine dâannĂ©es, se considĂ©raient encore comme des apprentis, ne devenant sensei quâĂ un Ăąge avancĂ©, Ă mesure quâils perfectionnaient lâart de la prĂ©paration des sushis.

Je ne sais pas ce quâest le Japon dâaujourdâhui ; cinq ans se sont Ă©coulĂ©s depuis ma derniĂšre visite. Mais le SiĂšcle capture lâessence du Japon dont je me souviens et que je chĂ©ris.
Les Japonais nourrissent une fiertĂ© unique et regardent les Ă©trangers de haut, en sâaccrochant Ă leurs valeurs distinctives. Le design est encombrant? Il est synonyme de tradition et de dignitĂ©. Des fonctions de massage sans Ă©clat, des systĂšmes audio peu performants, une automatisation minimale? Pensez alors Ă la peinture sept couches polie Ă la main.

Et le chrome authentique de la calandre? Ou encore lâemblĂšme du phĂ©nix, minutieusement sculptĂ© par un spĂ©cialiste pendant six semaines?
Cet emblĂšme a sa propre histoire. Il ne sâagit pas du phĂ©nix de lâĂgypte ancienne, mais de lâoiseau japonais Ho-o, qui symbolise non pas la rĂ©surrection mais la longĂ©vitĂ© sereine, perchĂ© au sommet du mont Kunlun et nâapparaissant quâen pĂ©riode de paix et de prospĂ©ritĂ©.
Attendez, la Chine?

Imaginez, lâemblĂšme du navire amiral du Japon reprĂ©sente officiellement un oiseau originaire de Chine. Les premiĂšres reprĂ©sentations de cet oiseau remontent Ă plusieurs siĂšcles; les mĂąles Ă©taient nommĂ©s Feng et les femelles Huang, tous deux connus sous le nom de Fenghuang, ce qui pourrait avoir inspirĂ© le phĂ©nix occidental. Cet oiseau combine une tĂȘte de poulet, des ailes dâhirondelle, un cou de serpent, des pattes de faucon et une queue de poisson â un curieux amalgame dâĂȘtres diffĂ©rents. Il nâapparaĂźt que dans les lieux de paix et de prospĂ©ritĂ©, comme au dĂ©but du rĂšgne dâun empereur chinois particuliĂšrement prospĂšre.

Les Japonais, comme Ă lâaccoutumĂ©e, ont adaptĂ© ces oiseaux de maniĂšre crĂ©ative bien plus tard, vers les 6e et 7e siĂšcles de notre Ăšre, transformant Fenghuang en Hoo. Cet oiseau annonce Ă©galement la naissance des empereurs.
Quel est le rapport avec le SiĂšcle? Tout dâabord, Hoo est devenu le symbole de plusieurs familles impĂ©riales dans lâancien Japon. Dâautre part, en 1967, Toyota a cĂ©lĂ©brĂ© le centenaire de la naissance de Sakichi Toyota, affirmant que lâoiseau du bonheur avait alors gratifiĂ© le pays de ses ailes dâhirondelle. Toyota nâest-il pas devenu le plus grand constructeur automobile du monde, sâemparant des trois quarts du marchĂ© intĂ©rieur?

Le coffre est un peu petit, car une batterie Ă hydrure mĂ©tallique de nickel est cachĂ©e derriĂšre une cloison rigide de lâouverture, et une roue de secours de taille normale se trouve dans le sous-sol.

Dâailleurs, les jantes en alliage de 18 pouces, comme le dit Ivan, «coĂ»tent aussi cher quâun Boeing abattu».

Dâun point de vue extĂ©rieur, cette symbolique peut sembler un peu particuliĂšre. Il est Ă©vident que le fleuron japonais, sous lâemblĂšme dâun oiseau de fortune chinois, se situe plusieurs classes en dessous des voitures chinoises actuelles en termes dâĂ©lectronique, de confort de suspension, voire de systĂšmes de massage (voir la Li L9 par exemple). Sans parler du design.

La Toyota Century «centenaire» de 1967 a Ă©tĂ© construite sur la base de la grande berline Crown Eight Ă©quipĂ©e du premier moteur V8 japonais: la carrosserie a Ă©tĂ© allongĂ©e de 40 cm (jusquâĂ 5,12 m) et la cylindrĂ©e du moteur a Ă©tĂ© portĂ©e dâabord Ă 3,0 litres, puis Ă 3,4 litres. Des versions avec «mĂ©canique» ont Ă©tĂ© produites jusquâen 1974, puis seule une «automatique» Ă trois vitesses a subsistĂ©.

Un restylage à grande échelle a eu lieu en 1982, la capacité du moteur a été augmentée à 4,0 litres. En 1987, la boßte automatique a été remplacée par une boßte à quatre vitesses à commande électronique. En 1989, une limousine de 5,8 m de long a été ajoutée, et en 1990, une version intermédiaire L de 5,3 m de long avec des portes arriÚre provenant de la limousine.

La Toyota Century de deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration (1997-2017) est Ă©quipĂ©e dâun moteur V12 unique au Japon (5,0 l, 280 ch, 460 Nm). Il est intĂ©ressant de noter quâen 1998, ils ont essayĂ© de vendre la Century Ă lâexportation avec un moteur boostĂ© Ă 300 ch, y compris dans une version avec conduite Ă gauche (environ 100 voitures), mais sans succĂšs.

La Toyota Century Royal limousine de trois tonnes et de 6,2 m de long, basĂ©e sur la berline de deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration, est toujours utilisĂ©e par lâempereur Naruhito. Les seuils sont en granit naturel ! Trois limousines et un corbillard ont Ă©tĂ© construits en 2006-2008.

Le nouveau SUV Toyota Century, long de 5,2 m, sur la plateforme GA-K: un hybride rechargeable Ă transmission intĂ©grale avec un moteur V6 3.5 transversal, des jambes de force McPherson Ă lâavant et un moteur Ă©lectrique Ă lâarriĂšre. La puissance du systĂšme est de 412 ch, lâautonomie Ă©lectrique est de 69 km, le prix est de 25 millions de yens (170 000 $).
Pourtant, les Japonais sont indiffĂ©rents. Pour eux, câest profondĂ©ment leur histoire. Le siĂšcle nâest pas achetĂ© par ceux qui recherchent la finesse ou le confort, mais par ceux qui ont travaillĂ© dur et qui ont tout obtenu Ă force de persĂ©vĂ©rance. Les retraitĂ©s de la gĂ©nĂ©ration dĂ©clinante, qui ont portĂ© le Japon Ă son apogĂ©e financier et industriel dans le monde. Les shoguns du zaibatsu, les daimyos du keiretsu. Il est intĂ©ressant de noter que le terme «shogun» est Ă©galement empruntĂ© au chinois «jiangjun», qui signifie «gĂ©nĂ©ral».
Il ne fait aucun doute que Toyota reste hors de portĂ©e des Chinois. Mais ils progressent rapidement. Et au Japon, le temps semble sâĂȘtre arrĂȘtĂ©, voire avoir rĂ©gressĂ©.

Comme dans la cabine du SiĂšcle.
Et jâapprĂ©cie cela. Respirer cette odeur et ĂȘtre transportĂ© dans un autre monde oĂč ces gens singuliers font toujours les choses Ă leur maniĂšre. Câest pourquoi jâenvie Ivan. Dâautant plus quâil a dĂ©cidĂ© dâacquĂ©rir non seulement ce siĂšcle, mais aussi ceux des deux gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes.
Je me demande si leurs intérieurs sentent aussi distinctement le Japon.
Avis du propriétaire Ivan, collectionneur
Century. Dites-le Ă voix haute â sentez-vous Ă quel point il sonne distinctement japonais ? MĂȘme dans son nom anglais, les Japonais ont infusĂ© leur essence. Il sâagit essentiellement de la voiture la plus japonaise au monde.
Oui, elle nâest pas parfaite, comme nâimporte quel autre vĂ©hicule : les experts dâune publication respectĂ©e pourraient identifier une multitude de nuances sâils comparaient la Century Ă ses pairs, et leurs Ă©valuations seraient tout Ă fait exactes. Mais en fin de compte, ces dĂ©tails sont sans importance.
Avec son vaisseau amiral, Toyota trouve un moyen de se dĂ©fendre contre la nĂ©cessitĂ© de suivre les tendances et de rĂ©duire les coĂ»ts. Câest un classique, un peu comme la « Sonate au clair de lune » de Beethoven, qui ne traverse pas les siĂšcles. Certes, elle ne figure pas en tĂȘte des hit-parades modernes et ne passe pas sur toutes les radios de lâaube au crĂ©puscule, mais ceux qui comprennent, ceux qui apprĂ©cient la vraie beautĂ©, la prĂ©fĂšrent Ă toutes les paillettes superficielles.
Lâessence du Century est de susciter des Ă©motions tant chez son propriĂ©taire que chez les spectateurs. Elle est un modĂšle de qualitĂ© japonaise authentique, qui deviendra bientĂŽt lĂ©gendaire Ă notre Ă©poque de produits jetables et identiques promus par les spĂ©cialistes du marketing. Cette voiture sâapparente Ă un katana, symbole dâune grande nation industrielle qui allie technologie de pointe et traditions profondĂ©ment ancrĂ©es.
Ainsi, la Century ne laisse personne indiffĂ©rent, surtout si on lâobserve de plus prĂšs ou si on la conduit. Jâai Ă©tĂ© tĂ©moin de la joie qui se lisait sur le visage de Leonid Golovanov qui, aprĂšs lâavoir conduite pour la premiĂšre fois, sâest fendu dâun sourire radieux. De telles Ă©motions ne peuvent ĂȘtre suscitĂ©es que par de vĂ©ritables chefs-dâĆuvre de lâart automobile, conçus par des ingĂ©nieurs qui aiment sincĂšrement les gens. La mĂȘme sensation se dĂ©gage de la conduite de vieilles Mercedes parfaitement conservĂ©es ou mĂ©ticuleusement restaurĂ©es, dont je possĂšde plusieurs exemplaires. Ces vĂ©hicules sont comme des diamants : ils ne brillent peut-ĂȘtre pas autant sous le soleil que les façades en verre modernes, mais ils ne perdent jamais leur attrait et leur valeur. Il faut vraiment ĂȘtre passionnĂ© par ces machines pour le comprendre. Câest ce que je souhaite Ă tous les lecteurs.

Voici le tableau organisé des spécifications du Toyota Century:
Spécifications | Valeur |
---|---|
Voiture | Toyota Century |
Type de carrosserie | Berline |
Nombre de places | 4 |
Dimensions (mm) â Longueur | 5335 |
Dimensions (mm) â Largeur | 1930 |
Dimensions (mm) â Hauteur | 1505 |
Empattement (mm) | 3090 |
Voie avant/arriĂšre (mm) | 1615/1615 |
Garde au sol (mm) | 135â180 |
Volume du coffre (L) | 484 |
Poids Ă vide (kg) | 2370 |
Poids brut (kg) | 2645 |
Moteur Ă combustion interne | Essence, avec injection portuaire et directe |
Position du moteur | Avant, longitudinal |
Nombre et disposition des cylindres | 8, en forme de V |
Cylindrée du moteur (cc) | 4968 |
Nombre de vannes | 32 |
Puissance maximale (ch/kW/tr/min) | 381/280/6200 |
Couple maximal (Nm/tr/min) | 510/4000 |
Puissance maximale du moteur Ă©lectrique (hp/kW) | 224/165 |
Couple maximal du moteur Ă©lectrique (Nm) | 300 |
Puissance maximale du systĂšme (hp/kW) | 431/317 |
Transmission | Variateur électromécanique |
Type de lecteur | ArriĂšre |
Suspension avant | Indépendant, pneumatique, à double bras transversaux |
Suspension arriÚre | Indépendant, pneumatique, multibras |
Freins | Disques ventilés |
Dimensions des pneus | 225/55 R18 |
Vitesse maximale (km/h) | nd |
Accélération 0-100 km/h (s) | nd |
Consommation de carburant en ville (L/100 km) | 10.1 |
Consommation de carburant sur autoroute (L/100 km) | 7.2 |
Consommation de carburant combinée (L/100 km) | 8 |
Capacité du réservoir de carburant (L) | 82 |
Capacité de la batterie de traction (kWh) | 1.75 |
Type de carburant | Essence AI-98 |
Photo : Dmitry Piterskiy | Entreprise Toyota
Ceci est une traduction. Vous pouvez lire lâarticle original ici : Plus de dĂ©tails : Les acheteurs sâinstallent avec la berline Toyota Century

Publié September 04, 2024 ⹠33m to read