Il semble que je sois en train de rĂ©Ă©valuer mon opinion sur le design de la nouvelle BMW SĂ©rie 7. Mon dĂ©ni initial sâest estompĂ© dans les trente premiĂšres minutes, et une journĂ©e de frustration au volant sâen est suivie. Aujourdâhui, aprĂšs avoir visionnĂ© Ă plusieurs reprises des vidĂ©os de la marque, des analyses et des commentaires de designers automobiles, jâhĂ©site encore Ă juger le style Ă©poustouflant, bien que jâaie fini par lâaccepter. Pourtant, la berline G70 surprend au-delĂ de lâesthĂ©tique.
Lorsquâune critique gĂ©nĂ©ralisĂ©e entoure quelque chose, cela mâincite Ă approfondir et Ă me forger ma propre opinion. Câest prĂ©cisĂ©ment lâexpĂ©rience que jâai faite avec le design de la nouvelle SĂ©rie 7, qui nâa pas fait lâunanimitĂ©. Pourtant, nous acceptons aujourdâhui la BMW M4 avec ses naseaux proĂ©minents, et la SĂ©rie 5 E60, autrefois critiquĂ©e, sâapproche du statut de classique. Cette berline mĂ©rite peut-ĂȘtre elle aussi quâon lui consacre un peu de temps. Cette approche sâest avĂ©rĂ©e efficace dans tous les cas, Ă lâexception de la gĂ©nĂ©ration E65 de la sĂ©rie 7. Jâajouterai Ă titre prĂ©ventif les crossovers iX et XM Ă cette liste : nous ne vivrons peut-ĂȘtre pas assez longtemps pour voir ces modĂšles vĂ©nĂ©rĂ©s pour leur beautĂ©.
Le design de la berline G70 nâest pas seulement lâĆuvre de Domagoj Dukec et Sebastian Simm, mais aussi de Josef Kaban, qui a travaillĂ© chez BMW de 2017 Ă 2019. Comme dâhabitude, la vision initiale des designers Ă©tait lĂ©gĂšrement diffĂ©rente : dans les esquisses, la future « sĂ©rie 7 » prĂ©sente une silhouette plus dynamique avec un porte-Ă -faux avant trĂšs court et un coffre compact. Cependant, le visage avec lâoptique Ă deux niveaux Ă©tait dans le projet dĂšs le dĂ©but â câest maintenant une caractĂ©ristique distinctive de toutes les BMW senior, y compris le X7 et le XM.
La premiĂšre impression, et la plus frappante, est sa taille. La nouvelle SĂ©rie 7 semble grande, non pas tant en longueur â car il nây a plus de versions Ă empattement court â mais en hauteur. En se plaçant Ă cĂŽtĂ© dâelle, on a lâimpression dâĂȘtre Ă cĂŽtĂ© dâune Aurus, dont la ligne de vitres atteint Ă©galement une hauteur digne dâun crossover. En la comparant Ă la prĂ©cĂ©dente sĂ©rie 7, jâai remarquĂ© que les vitres commençaient maintenant 8 cm plus haut. Ce changement rĂ©sulte en grande partie de la dĂ©cision stratĂ©gique de BMW dâutiliser une plateforme unifiĂ©e pour les modĂšles Ă hydrocarbures et Ă©lectriques, contrairement Ă Mercedes, qui prĂ©fĂšre diffĂ©rencier ses vĂ©hicules Ă batterie.
La sĂ©rie 7 nâa jamais offert une gamme aussi diversifiĂ©e de groupes motopropulseurs : des hybrides lĂ©gers aux hybrides rechargeables, en passant par les moteurs diesel traditionnels et les moteurs Ă©lectriques purs. La berline Ă©lectrique BMW i7, capable de dĂ©velopper jusquâĂ 660 chevaux, est sans aucun doute une attraction pour beaucoup. Cependant, jâai eu la chance de pouvoir tester le seul modĂšle diesel proposĂ© par le concessionnaire, la BMW 740d xDrive. Ce modĂšle est Ă©quipĂ© dâun moteur turbodiesel B57 de trois litres dĂ©veloppant 286 chevaux qui, associĂ© Ă un gĂ©nĂ©rateur-dĂ©marreur de 48 volts, produit une puissance totale de 299 chevaux et un couple de 670 Newton-mĂštres. Ce moteur reste la seule variante diesel de la nouvelle gamme.
La BMW 740d renonce aux options tape-Ă -lâĆil : pas de phares en cristal Swarovski, pas dâasservissement des portes et certainement pas dâĂ©norme « tĂ©lĂ©vision » de 31 pouces pour les passagers arriĂšre. Mais ce nâest pas un problĂšme : notre essai est limitĂ© Ă la lumiĂšre du jour. De nos jours, toutes les voitures « Ă©lectro-chinoises » sont capables dâactionner les portiĂšres de maniĂšre insensĂ©e, et une « tĂ©lĂ©vision » montĂ©e au plafond⊠Combien de temps avant dâavoir la nausĂ©e en regardant un Ă©cran gĂ©ant en mouvement ? Laissons de cĂŽtĂ© les cloches et les sifflets et concentrons-nous sur ce qui compte vraiment.
Outre la version diesel 740d xDrive, la famille G70 comprend de nombreuses autres variantes. Les BMW 735i (3.0 L, 286 ch), 740i (3.0 L, 380 ch) et 760i xDrive (4.4 L, 544 ch) Ă essence pure sont produites uniquement pour lâexportation, principalement pour lâAmĂ©rique et la Chine. LâEurope se voit attribuer les hybrides rechargeables BMW 750e xDrive (489 ch) et M760e xDrive (571 ch), qui disposent dâun « six » essence de trois litres fonctionnant en tandem avec un moteur Ă©lectrique. Il existe Ă©galement trois BMW i7 Ă©lectriques (premiĂšre diapositive) qui, extĂ©rieurement, ne se distinguent pratiquement pas de la « sĂ©rie 7 » Ă essence : la version eDrive50 (455 ch) est Ă©quipĂ©e dâun seul moteur sur lâessieu arriĂšre, tandis que les versions xDrive60 (544 ch) et M70 xDrive (660 ch) sont dotĂ©es dâune transmission intĂ©grale Ă deux moteurs. Toutes sont Ă©quipĂ©es dâune batterie de traction dâune capacitĂ© de 101,7 kWh, situĂ©e sous le plancher de lâhabitacle (diapositive ci-dessous).
Un changement notable dans la nouvelle « sĂ©rie 7 » est lâabsence de poignĂ©es de porte extĂ©rieures. JâapprĂ©cie les poches discrĂštes qui dissimulent le bouton de verrouillage Ă©lectrique. Ă une Ă©poque oĂč les poignĂ©es saillantes sont un faux pas en matiĂšre de design, cette solution est prĂ©fĂ©rable aux mĂ©canismes rĂ©tractables, et heureusement, rien ici nâest susceptible de geler. Mes craintes de voir ces poches accumuler la saletĂ© de la route se sont avĂ©rĂ©es infondĂ©es, grĂące Ă une aĂ©rodynamique mĂ©ticuleusement Ă©tudiĂ©e. Bien quâil ne soit plus possible dâapprĂ©cier la sensation tactile des poignĂ©es Ă ressort ou dâobserver leur cinĂ©matique, ces dĂ©tails sont rĂ©servĂ©s Ă ceux dâentre nous qui apprĂ©cient les interactions avec les voitures classiques. Il suffit dâappuyer sur le bouton, dâentendre le moteur vrombir et vous voilĂ accueilli Ă lâintĂ©rieur.
Le « tĂ©lĂ©viseur » de 31 pouces rabattable en option nâest peut-ĂȘtre nĂ©cessaire que pour les jolies photos du communiquĂ© de presse. Son utilitĂ© pratique est discutable.
LâintĂ©rieur de la G70, comparĂ© Ă celui de la prĂ©cĂ©dente « sĂ©rie 7 » G11 â Ă©galement exposĂ©e chez le concessionnaire â manque de lâodeur caractĂ©ristique de BMW. Au lieu de la richesse habituelle du cuir, la G70 offre un arĂŽme nettement technologique, et la sellerie a un toucher plus caoutchouteux. Cela est dĂ» au Veganza, un cuir synthĂ©tique similaire au matĂ©riau Sensatec que lâon trouve dans les berlines et les crossovers « package » de Kaliningrad. Bien entendu, le cuir vĂ©ritable et mĂȘme les inserts en cachemire restent des options disponibles. La banquette arriĂšre de la « 740 » est particuliĂšrement basique, dĂ©pourvue de rĂ©glages. Il est intĂ©ressant de noter que, contrairement aux modĂšles prĂ©cĂ©dents de la « SĂ©rie 7 » qui proposaient des siĂšges surĂ©levĂ©s, la nouvelle configuration est plus proche du design de Mercedes, surtout si vous optez pour des siĂšges sĂ©parĂ©s avec ottomans et masseurs. Quoi quâil en soit, il y a suffisamment dâespace pour les jambes et la tĂȘte, et mĂȘme les siĂšges standard offrent une position confortable. Au-dessus, un grand toit ouvrant ajoute Ă lâambiance, permettant aux passagers de se cacher discrĂštement derriĂšre le bord du pilier arriĂšre sâils sâinclinent.
Dans le nouveau modĂšle de siĂšge, chacun voit quelque chose de diffĂ©rent. Le rembourrage est plus mou que prĂ©vu et les rĂ©glages sont peu pratiques. MĂȘme un dĂ©placement temporaire des boutons typiques de Mercedes vers la portiĂšre (comment une telle dĂ©cision a-t-elle Ă©tĂ© approuvĂ©e chez BMW ?) entraĂźne un changement significatif de la position du siĂšge, et tous les rĂ©glages prĂ©cis sont cachĂ©s dans le menu.
Les plis dĂ©sordonnĂ©s de la rallonge de coussin nâont pas leur place dans une telle voiture.
Je me souviens parfaitement avoir Ă©tĂ© impressionnĂ©, il y a neuf ans, par la tablette intĂ©grĂ©e Ă lâaccoudoir central de lâancienne « sĂ©rie 7 ». Cette encombrante Samsung Galaxy Tab 4 servait de vĂ©ritable centre de contrĂŽle pour lâintĂ©rieur : rĂ©glage du microclimat, rĂ©traction des stores, Ă©clairage de lâhabitacle. DĂ©sormais, la voiture est Ă©quipĂ©e de deux tablettes intĂ©grĂ©es dans les poignĂ©es de porte â une amĂ©lioration ingĂ©nieuse compte tenu de lâabsence de poignĂ©es substantielles sur le modĂšle prĂ©cĂ©dent, ce qui garantit que cette fonction pratique ne sera pas gaspillĂ©e. Au dĂ©part, lâintĂ©rieur semblait froid et sans vie au niveau de lâaire de livraison, peut-ĂȘtre mĂȘme dĂ©rivĂ©, surtout lorsquâon remarque les commandes de rĂ©glage des siĂšges Mercedes, trop familiĂšres, sur la portiĂšre. Cependant, aprĂšs un essai approfondi, la G70 se rĂ©vĂšle nettement plus contemporaine, en particulier lorsquâon la compare Ă lâactuelle Mercedes Classe S V223. Cette BMW donne vraiment lâimpression dâĂȘtre une voiture du futur. Bien que jâaie un faible pour les designs intĂ©rieurs prĂ©cĂ©dents, lâĂ©volution constante des concepts de design, qui remonte Ă la gĂ©nĂ©ration E32, est cruciale dans un marchĂ© qui Ă©volue rapidement.
Le siĂšge arriĂšre de base nâest pas rĂ©glable, mais il est assez confortable.
Aborder le « futur » signifie souvent rĂ©imaginer les interfaces utilisateur : prĂšs de la moitiĂ© des modes de chĂąssis dans « My Modes » compriment lâaffichage de lâinstrument en quelques pistes inclinĂ©es. Le nouveau systĂšme multimĂ©dia iDrive, avec son interface OS8, illustre brillamment le monde intĂ©rieur futuriste de BMW. Bien que le cadran rotatif soit toujours prĂ©sent, sa fonctionnalitĂ© semble dĂ©passĂ©e ; il tourne assez facilement, mais les mouvements latĂ©raux sont Ă©tonnamment rĂ©sistants et limitĂ©s. Heureusement, lâĂ©cran tactile est rĂ©actif et prĂ©cis.
Une dĂ©couverte des architectes dâintĂ©rieur : des Ă©crans tactiles sur le revĂȘtement des portes arriĂšre. Je me demande quand les entreprises chinoises reproduiront ce systĂšme.
Le menu imite la prĂ©sentation dâun smartphone avec des onglets dâapplications, dont les rĂ©glages prĂ©cis des siĂšges perdus parmi une myriade dâicĂŽnes identiques â une configuration qui semble aussi dĂ©suĂšte que de tomber sur un vieux tĂ©lĂ©phone Zopo dans le tiroir dâun bureau. Cependant, les modes de conduite exclusifs et lâĂ©cran dâaccueil ont Ă©tĂ© conçus avec un sens aigu du dĂ©tail, encourageant lâexploration pour dĂ©couvrir comment dĂ©sactiver le contrĂŽle de la stabilitĂ© â il ne sâagit pas seulement dâune interface de vĂ©hicule, mais dâune Ćuvre dâart numĂ©rique.
Les Ă©crans ne dominent pas, lâĆil est attirĂ© par un flux colorĂ© sous une coque Ă facettes et un nouveau volant. LâatmosphĂšre habituelle de BMW est Ă©galement crĂ©Ă©e par le pĂ©dalier avec accĂ©lĂ©rateur au plancher.
Le compteur de vitesse, placé dans un coin, est étonnamment facile à lire. La ligne inférieure affiche toujours des informations sur la réserve de carburant et la température du liquide de refroidissement.
En effet, les rĂ©glages Relax, Expressive et Digital Art se distinguent par des graphismes uniques. Des motifs abstraits colorĂ©s inondent chaque Ă©cran, sâharmonisant avec une vaste gamme dâĂ©clairages intĂ©rieurs qui enveloppent lâavant de lâhabitacle â malheureusement, les passagers arriĂšre nâont pas droit Ă ce plaisir visuel. LâintĂ©gration des stores et des rĂ©glages du toit ouvrant complĂšte lâexpĂ©rience immersive. Cela fonctionne Ă merveille : Lâartiste chinoise Cao Fei, connue pour son travail sur la voiture dâart BMW M6 GT3, a insufflĂ© une touche artistique Ă lâintĂ©rieur de la voiture. Il sâagit dâun clin dâĆil sophistiquĂ© aux sons ambiants de la nature et aux « rĂȘves dâune nuit dâĂ©tĂ© » que lâon trouve souvent dans les vĂ©hicules asiatiques.
Le principal inconvĂ©nient du nouveau systĂšme multimĂ©dia est lâinconvĂ©nient dâun contrĂŽle total Ă lâaide du cadran rotatif sur le tunnel central. Le graphisme et la rĂ©solution de lâĂ©cran sont rassurants aprĂšs les voitures chinoises.
Les roues moletĂ©es ne se contentent pas de tourner, elles se balancent Ă©galement dâun cĂŽtĂ© Ă lâautre.
Pourtant, une question pressante demeure : comment diable désactiver le systÚme de stabilité ?
Cette question est cruciale pour confirmer que, malgrĂ© les expĂ©rimentations stylistiques du designer en chef Domagoj Dukec et du designer extĂ©rieur Sebastian Simm, il sâagit indĂ©niablement dâune BMW. La marque de fabrique de la marque, mĂȘme dans ses plus grandes berlines et SUV, est de permettre un peu de dĂ©rive ludique. Souvent, le X7 y parvient mieux que le X3, et la « sĂ©rie 7 » y navigue avec plus de prĂ©cision que la « sĂ©rie 3 ». Si jâavais le choix entre la BMW 740d ou la 340i pour parcourir une route hivernale sinueuse en drift, jâopterais sans hĂ©siter pour la septiĂšme sĂ©rie. Certes, elle est un peu lourde, mais sa rĂ©ponse aux sollicitations de lâaccĂ©lĂ©rateur et sa neutralitĂ© dans les virages â sans les surcorrections typiques du xDrive â sont exemplaires. LâĂ©clat raffinĂ© des barriĂšres se reflĂ©tant sur les Ă©normes naseaux chromĂ©s complĂšte vraiment son allure sophistiquĂ©e.
Par essence, la BMW 740d redĂ©finit les attentes, alliant luxe et performances dynamiques pour offrir une expĂ©rience de conduite fascinante. Son mĂ©lange de technologie de pointe, de confort et de plaisir de conduire emblĂ©matique de BMW en fait non seulement un vĂ©hicule, mais aussi une dĂ©claration sur roues, naviguant habilement entre lâhĂ©ritage et lâinnovation.
Le chĂąssis a Ă©tĂ© modifiĂ© de maniĂšre sĂ©lective. Les suspensions Ă double triangulation Ă lâavant et multibras Ă lâarriĂšre ont Ă©tĂ© conservĂ©es. Des ressorts pneumatiques permettent de surĂ©lever la carrosserie de 20 mm, ce qui porte la garde au sol Ă prĂšs de 200 mm. La rigiditĂ© du cadre avant a Ă©tĂ© augmentĂ©e et lâarriĂšre est dĂ©sormais Ă©quipĂ© de roulements hydrauliques pour un meilleur confort. Les moteurs des stabilisateurs actifs sont dĂ©sormais alimentĂ©s par un systĂšme Ă©lectrique de 48 volts (ses composants sont peints en orange).
LâexpĂ©rience de conduite de la BMW 740d dĂ©passe vraiment les attentes. MĂȘme le moteur diesel de base offre une dynamique remarquable jusquâĂ 150 km/h. Lors de nos essais, la voiture a accĂ©lĂ©rĂ© de 100 km/h en 6,2 secondes, soit un peu moins que les 5,8 secondes promises. Remarquablement, le moteur monte en rĂ©gime Ă un rĂ©gime atypique de 5600 tr/min pour un diesel, et se comporte sans effort, comme sâil avait encore des rĂ©serves de puissance. La boĂźte de vitesses automatique Ă huit rapports fonctionne parfaitement et, surtout, contrairement Ă la « sĂ©rie 3 » dotĂ©e dâune motorisation similaire, la « sĂ©rie 7 » permet un arrĂȘt en douceur aux feux de circulation. La pĂ©dale de frein, Ă©quipĂ©e dâune assistance Ă©lectrique, nâest pas particuliĂšrement communicative, mais sa longue course permet dâĂ©viter les faux pas Ă basse vitesse. De plus, je nâai jamais eu de problĂšme avec le systĂšme start-stop obligatoire : il est sans faille.
Un angle de braquage de 3,5 degrés pour les roues arriÚre est modeste au regard des normes actuelles. Mais il suffit à réduire le diamÚtre de braquage de 0,8 m.
La plate-forme CLAR demeure, prĂ©servant la disposition et les principaux Ă©lĂ©ments de la suspension. Les doubles triangles Ă lâavant et les cinq bras Ă lâarriĂšre peuvent toujours ĂȘtre amĂ©liorĂ©s par des stabilisateurs actifs, et la direction intĂ©grale est dĂ©sormais de sĂ©rie sur toutes les berlines de la septiĂšme sĂ©rie â probablement une compensation pour le retrait de la fibre de carbone de la liste des matĂ©riaux. Ces badges Carbon Core sur le montant central de lâancienne « sĂ©rie 7 » ? Ils sont dĂ©sormais obsolĂštes, la structure de la carrosserie ne comportant plus de matĂ©riaux composites. En outre, Munich nâa pas suivi Mercedes en termes de flexibilitĂ© des « articulations » : lâangle de dĂ©viation maximal des roues arriĂšre nâest que de 3,5 degrĂ©s, contre 10 degrĂ©s pour la classe S. En pratique, cela sâavĂšre suffisant. En pratique, cela sâavĂšre suffisant et les problĂšmes de maniabilitĂ© sont inexistants.
Le joystick de transmission sâest dĂ©gradĂ© pour devenir une protubĂ©rance Ă peine perceptible. La grande molette de contrĂŽle des mĂ©dias tient bien dans la main, mais lâeffort pour les mouvements latĂ©raux est trop important.
Jâai dâabord Ă©tĂ© impressionnĂ© par la tenue de route. Bien que jâaie souhaitĂ© une plus grande rĂ©activitĂ©, les rĂ©actions de la direction mâont vivement rappelĂ© lâancienne « sĂ©rie 7 », qui Ă©tait la meilleure de sa catĂ©gorie en termes dâagilitĂ©. Cependant, ce qui est agrĂ©able dans les modes plus lents devient un handicap Ă des vitesses plus Ă©levĂ©es. Est-ce que rouler Ă moins de 170 km/h peut vraiment ĂȘtre considĂ©rĂ© comme excessif pour une voiture de fonction moderne ? Ă ces vitesses, la liaison avec la berline sâaffaiblit, les changements de voie se tendent, les passagers deviennent silencieux et les paumes de mains transpirent. Cette sensation peut ĂȘtre attribuĂ©e aux pneus dâhiver, et je prĂ©vois que la « sĂ©rie 7 » se comportera nettement mieux sur les routes dâĂ©tĂ©.
Le moteur diesel B57 a Ă©tĂ© considĂ©rablement amĂ©liorĂ© : pistons en acier au lieu de lâaluminium, nouveaux injecteurs de carburant avec une pression dâinjection allant jusquâĂ 2500 bars. Le gĂ©nĂ©rateur-dĂ©marreur de 48 volts, qui permet un dĂ©marrage rapide Ă partir de lâarrĂȘt, contribue Ă Ă©liminer le dĂ©calage typique des moteurs diesel modernes lorsquâon appuie sur la pĂ©dale dâaccĂ©lĂ©rateur.
Ou peut-ĂȘtre la voiture est-elle en effet trop rapide ? Au-delĂ de 150 km/h, le moteur sâessouffle de maniĂšre inattendue et lâaccĂ©lĂ©ration semble lĂ©thargique. Quelques instants auparavant, vous Ă©tiez aux commandes dâun vĂ©hicule de pointe dotĂ© dâun moteur diesel robuste, et maintenant, mĂȘme les berlines Ă hayon Ă©quipĂ©es de moteurs turbo plus petits vous dĂ©passent. Cependant, si lâon compare la dynamique de la BMW 740d et de la Mercedes S 350 d, cette derniĂšre est systĂ©matiquement Ă la traĂźne. Je suis curieux de tester les versions essence plus puissantes, dotĂ©es dâun systĂšme hybride, ou la berline Ă©lectrique i7, qui ne se distingue extĂ©rieurement que par des dĂ©tails mineurs.
LâĂ©cran dâinstrumentation standard (premiĂšre diapositive) et la deuxiĂšme diapositive â une diffusion vidĂ©o en temps rĂ©el avec le pilote automatique activĂ©. Non seulement vous pouvez lĂącher le volant pendant un court instant (la BMW roule parfaitement mĂȘme si le marquage de la neige est visible), mais vous pouvez Ă©galement regarder lâĂ©cran plutĂŽt que le pare-brise.
Est-il pour autant plus silencieux ? Cette « sĂ©rie 7 » est Ă©quipĂ©e de vitres simples mais Ă©paisses qui, Ă mon avis, ne protĂšgent pas suffisamment lâhabitacle des bruits extĂ©rieurs. Le bruit du moteur est minime, mĂȘme Ă plein rĂ©gime, et les lĂ©gĂšres vibrations au ralenti ne sont perceptibles quâĂ travers le volant, et disparaissent dĂšs que lâinaltĂ©rable systĂšme start-stop se met en marche. Pourtant, le vent et les camions qui passent restent audibles : le silence enveloppant de la classe S fait dĂ©faut.
Si votre BMW est encore Ă©quipĂ©e dâun bouton rond de commande des feux, donnez-lui un petit coup de pouce dâadieu. DĂ©sormais, elle sera dotĂ©e de boutons et de capteurs.
Par ailleurs, lâeffet « trampoline dĂ©chirĂ© » est particuliĂšrement agrĂ©able : vous ĂȘtes soulevĂ© en douceur, mais vous ĂȘtes brutalement secouĂ© Ă lâatterrissage. Les amortisseurs adaptatifs et les ressorts pneumatiques offrent un choix limitĂ© entre les modes confort et sport. Selon le communiquĂ© de presse, les rĂ©glages Relax et Digital Art influencent Ă©galement le comportement de la suspension, mais Yaroslav Tsyplyonkov et moi-mĂȘme avons eu du mal Ă les diffĂ©rencier de la configuration confort. Nous avons surtout roulĂ© en mode Confort, oĂč la grande berline se comporte de maniĂšre inattendue, rĂ©agissant avec irritation aux imperfections mineures sur une route par ailleurs lisse. Je recherche la dignitĂ© dans ma conduite, et en Confort, je prĂ©fĂšre avoir lâimpression dâĂȘtre en lĂ©vitation. La brĂšve phase de suspension lorsque la G70 chevauche une vague est dĂ©licieuse, mais pourquoi la carrosserie doit-elle sâarrĂȘter si brusquement Ă lâatterrissage ? La disparitĂ© de la douceur de roulement par rapport Ă lâaspect de la route est dĂ©routante. Curieusement, le confort de conduite et le confort acoustique sont nettement supĂ©rieurs Ă lâavant par rapport Ă lâarriĂšre.
Comment cela est-il possible ? Nâont-ils pas maĂźtrisĂ© ces technologies il y a prĂšs de dix ans, changĂ© de fournisseur dâamortisseurs et affinĂ© les algorithmes adaptatifs ? En effet, les secousses et les coups durs dont se souvenait la prĂ©cĂ©dente F01 de la « sĂ©rie 7 » sont absents, mais les bosses perceptibles sur les ondulations moyennes sont dĂ©courageantes. Je ne me souviens pas dâun tel inconfort avec la Mercedes Classe S, mĂȘme aprĂšs une conduite intensive sur des conditions routiĂšres variĂ©es lors dâun test dâĂ©valuation datant de deux ans. Et nous nâavons mĂȘme pas mis la « sĂ©rie 7 » Ă lâĂ©preuve sur le troisiĂšme anneau de transport de Moscou, oĂč les joints et les obstacles sont plus difficiles Ă franchir. Ă quoi ressemblera lâexpĂ©rience avec la suspension M-Adaptive ? Je soupçonne quâelle ne sera pas agrĂ©able.
Les dimensions des passages de roues se sont agrandies, de mĂȘme que la hauteur de chargement. Le volume du coffre (passeport 540 L) et la qualitĂ© de la finition restent au niveau prĂ©cĂ©dent.
Jâai peut-ĂȘtre rĂ©digĂ© suffisamment de critiques pour la nouvelle « sĂ©rie 7 », isolĂ©e dans le Zikra glacial. Il est Ă©tonnant de voir Ă quelle vitesse les normes automobiles, autrefois considĂ©rĂ©es comme inattaquables, se sont dĂ©gradĂ©es. Les modĂšles allemands haut de gamme, qui coĂ»tent aujourdâhui le double, voire le triple de leur prix dâantan, sont presque superflus, tandis que les anciens propriĂ©taires optent dĂ©sormais pour dâobscures marques chinoises. Pourtant, malgrĂ© ses dĂ©fauts, la BMW G70 « sĂ©rie 7 » reste supĂ©rieure Ă toutes les voitures chinoises que jâai conduites.
Que ceux qui pensent que lâingĂ©nierie allemande est une relique du passĂ© se rassurent. La G70, dĂ©veloppĂ©e au cours de cinq annĂ©es tumultueuses marquĂ©es par les arrĂȘts du COVID-19, la montĂ©e de lâinfluence du marchĂ© chinois et des changements significatifs sur le marchĂ© mondial, tĂ©moigne dâune qualitĂ© durable. Elle jette un pont entre le passĂ© familier de BMW et un avenir qui reste Ă dĂ©couvrir. Par exemple, alors que les ventes de la classe S de Mercedes ont chutĂ© de 18 % lâannĂ©e derniĂšre, cela donne lâoccasion Ă la « sĂ©rie 7 » de gagner en popularitĂ©. Mais cela indique aussi que les constructeurs locaux font des percĂ©es significatives en Chine, le plus grand marchĂ© pour ces entreprises. Ă mon avis, le G70 sâest trĂšs bien adaptĂ© Ă cette nouvelle dynamique de marchĂ©. Heureusement, le systĂšme de stabilitĂ© se dĂ©sengage toujours, ce qui permet Ă cet Ă©lĂ©gant prĂ©dateur de glisser merveilleusement sur la route.
Câest la premiĂšre BMW sĂ©rie 7 dont la plaque dâimmatriculation se trouve sur le pare-chocs et non sur le couvercle du coffre. Le bord supĂ©rieur du couvercle lui-mĂȘme est Ă©galement nettement plus haut quâauparavant.
Que vous soyez un passionnĂ© de longue date de BMW ou que vous exploriez les options sur le marchĂ© des berlines haut de gamme, la G70 offre un mĂ©lange convaincant de performances BMW traditionnelles et dâinnovations tournĂ©es vers lâavenir. Câest plus quâune simple voiture, câest une dĂ©claration sur la façon dont BMW envisage lâavenir de la conduite de luxe, ce qui en fait un modĂšle fascinant pour les puristes de la conduite comme pour les aficionados de la technologie.
Catégorie | Spécifications |
---|---|
Automobile | BMW 740d xDrive |
Type de carrosserie | Berline Ă quatre portes |
Dimensions (mm) | Longueur : 5391 Largeur : 1950 Hauteur : 1544 Empattement : 3215 Voie avant/arriĂšre : 1662 / 1684 |
Poids Ă vide (kg) | 2180 |
Poids brut (kg) | 2895 |
Volume du coffre (L) | 540 |
Type de moteur | Diesel, avec injection dans la batterie et recharge bi-turbo |
Placement du moteur | Avant, longitudinal |
Configuration du cylindre | 6 cylindres en ligne |
DĂ©placement (cmÂł) | 2993 |
Puissance maximale | 286 ch / 210 kW Ă 4000 tr/min |
Couple maximum | 650 Nm Ă 1500-2500 tr/min |
Puissance du démarreur-générateur | 18 hp / 13 kW |
Couple démarreur-génératrice | 200 Nm |
Puissance de pointe du groupe motopropulseur | 299 ch / 220 kW |
Couple de pointe du groupe motopropulseur | 670 Nm |
Transmission | Automatique, 8 vitesses |
Type dâentraĂźnement | Transmission intĂ©grale, avec embrayage multidisque sur lâessieu avant |
Suspension avant | Indépendante, pneumatique, sur double bras transversal |
Suspension arriÚre | Indépendante, pneumatique, multi-link |
Dimensions des pneus | 245/50 R19 |
Vitesse maximale (km/h) | 250 |
Accélération 0-100 km/h (s) | 5.8 |
Consommation de carburant (L/100 km) | Mixte |
Cycle | 6.8 |
Capacité du réservoir de carburant (L) | 74 |
Type de carburant | Diesel |
Photo : Dmitry Pitersky | La société BMW
Groupe dâexperts : Yaroslav Tsyplenkov
Il sâagit dâune traduction. Vous pouvez lire lâarticle original ici : йДŃŃ ĐœĐŸĐČĐŸĐłĐŸ ŃĐ”ĐŽĐ°ĐœĐ° BMW 740d ĐżĐŸĐșĐŸĐ»Đ”ĐœĐžŃ G70 : жОĐČ Đ»Đž ĐœĐ”ĐŒĐ”ŃĐșĐžĐč ĐžĐœĐ¶ĐžĐœĐžŃĐžĐœĐł ?
Publié August 22, 2024 ⹠34m to read