Ne vous inquiĂ©tez pas, il nây a rien de compliquĂ© ici. Nous allons tout expliquer maintenant. Mais tout dâabord, clarifions la terminologie. Le fait est que de nombreuses personnes appellent Ă tort une transmission automatique deux unitĂ©s connectĂ©es ensemble : la boĂźte de vitesses elle-mĂȘme et le convertisseur de couple.
Le convertisseur de couple se compose de deux machines Ă palettes : une pompe Ă hĂ©lice et une turbine centripĂšte. Entre les deux se trouve un appareil de guidage, un rĂ©acteur. LâhĂ©lice est rigidement reliĂ©e au vilebrequin du moteur, la turbine Ă lâarbre de la boĂźte de vitesses. Selon le mode de fonctionnement, le rĂ©acteur peut tourner librement ou ĂȘtre bloquĂ© Ă lâaide dâun embrayage Ă roue libre.
La transmission du couple du moteur Ă la boĂźte de vitesses est assurĂ©e par des flux de fluide de puissance (huile) qui sont projetĂ©s par les pales de la roue sur les pales de la turbine. Lâespace entre la roue et la turbine est minime, et leurs pales ont une gĂ©omĂ©trie spĂ©ciale qui forme un cercle continu de circulation du fluide moteur. Il sâavĂšre donc quâil nây a pas de liaison rigide entre le moteur et la transmission. Cela garantit que le moteur fonctionne et que la voiture sâarrĂȘte lorsque la vitesse est engagĂ©e, et contribue Ă©galement Ă la transmission en douceur de la force de traction.
Lâembrayage hydraulique peut simplement transmettre le couple sans en transformer la valeur. Pour modifier le couple, un rĂ©acteur est introduit dans la conception du convertisseur de couple. Il sâagit de la mĂȘme roue avec des pales, mais celle-ci, reliĂ©e Ă un boĂźtier de la boĂźte de vitesses, ne tourne pas (jusquâĂ un certain point). Les pales du rĂ©acteur sont situĂ©es sur le chemin le long duquel lâhuile retourne de la turbine Ă la pompe, et elles ont un profil spĂ©cial. Lorsque le rĂ©acteur est immobile (mode convertisseur de couple), il augmente le dĂ©bit du fluide moteur circulant entre les roues. Plus la vitesse de dĂ©placement du fluide est Ă©levĂ©e, plus son Ă©nergie cinĂ©tique est importante et plus son impact sur la roue de la turbine est grand. GrĂące Ă cet effet, le couple dĂ©veloppĂ© sur lâarbre de la roue de turbine peut ĂȘtre considĂ©rablement augmentĂ©.
Imaginons une situation classique : la vitesse est dĂ©jĂ enclenchĂ©e, nous sommes Ă lâarrĂȘt et nous appuyons sur la pĂ©dale de frein ! Que se passe-t-il dans ce cas ? La roue de la turbine est immobile et le couple quâelle dĂ©veloppe est une fois et demie Ă deux fois plus Ă©levĂ© (selon la conception) que celui que le moteur dĂ©veloppe Ă ce rĂ©gime. Par ailleurs, plus le rĂ©gime moteur est Ă©levĂ©, plus le couple sur lâarbre de sortie du convertisseur de couple est Ă©levĂ©. Il suffit de relĂącher la pĂ©dale de frein pour que la voiture dĂ©marre. LâaccĂ©lĂ©ration se poursuivra jusquâĂ ce que le couple sur les roues soit Ă©gal au couple de la rĂ©sistance de la route.
Lorsque la roue de la turbine approche la vitesse de rotation de la roue de la pompe, la roue du rĂ©acteur est libĂ©rĂ©e et commence Ă tourner avec ses deux « partenaires ». Dans ce cas, on dit que le convertisseur de couple est passĂ© en mode dâembrayage hydraulique. Cela rĂ©duit les pertes et augmente lâefficacitĂ© du convertisseur de couple.
Et comme il nâest pas nĂ©cessaire de convertir le couple et la vitesse dans certains cas, le convertisseur de couple peut ĂȘtre complĂštement bloquĂ© Ă certains moments Ă lâaide dâun embrayage Ă friction. Ce mode permet de porter le rendement de la transmission Ă presque un, le patinage entre roues aubagĂ©es Ă©tant, par dĂ©finition, impossible dans ce cas.
Mais imaginez une telle situation. Vous conduisez en ligne droite et vous commencez soudainement Ă monter. La vitesse de la voiture commence Ă diminuer et la charge sur les roues motrices augmente. Le convertisseur de couple rĂ©agit immĂ©diatement Ă ce changement. DĂšs que la vitesse de rotation de la turbine diminue, la roue du rĂ©acteur ralentit automatiquement, ce qui a pour effet dâaugmenter la vitesse de circulation du fluide moteur, ce qui entraĂźne automatiquement une augmentation du couple qui sera transmis Ă lâarbre par la roue de la turbine (pensez aux roues). Dans certains cas, lâaugmentation du couple est suffisante pour gravir une pente sans passer Ă la vitesse infĂ©rieure.
Comme le convertisseur de couple ne peut pas convertir la vitesse de rotation et le couple transmis dans une large plage, une boĂźte de vitesses Ă plusieurs rapports lui est associĂ©e, qui est en outre capable dâassurer la rotation inverse (en dâautres termes, la marche arriĂšre). Ces boĂźtes qui fonctionnent en tandem avec des convertisseurs de couple comprennent gĂ©nĂ©ralement un certain nombre dâengrenages planĂ©taires et ont beaucoup de points communs avec les boĂźtes de vitesses manuelles qui nous sont familiĂšres.
Dans une boĂźte de vitesses manuelle, les engrenages sont constamment en prise, tandis que les engrenages entraĂźnĂ©s tournent librement sur lâarbre secondaire. En passant un rapport, nous bloquons mĂ©caniquement le rapport correspondant sur lâarbre entraĂźnĂ©. Le fonctionnement de la boĂźte de vitesses automatique repose sur le mĂȘme principe. Mais les rĂ©ducteurs planĂ©taires prĂ©sentent des caractĂ©ristiques intĂ©ressantes. Ils comprennent plusieurs Ă©lĂ©ments : un porte-pignon, des pignons, des roues solaires et des roues annulaires.
En faisant tourner certains Ă©lĂ©ments et en en fixant dâautres, ces rĂ©ducteurs peuvent modifier les rapports de transmission, câest-Ă -dire la vitesse de rotation et la force transmise par lâengrenage planĂ©taire. Les engrenages planĂ©taires sont entraĂźnĂ©s par lâarbre de sortie du convertisseur de couple, et leurs Ă©lĂ©ments correspondants sont fixĂ©s par des bandes de frottement et des paquets de frottement (dans une boĂźte de vitesses mĂ©canique, ce rĂŽle est jouĂ© par des synchroniseurs et des embrayages de verrouillage).
La transmission est enclenchĂ©e de la maniĂšre suivante. Lâembrayage est pressĂ© par un poussoir hydraulique, qui est Ă son tour actionnĂ© par la pression du fluide de puissance, celui qui est utilisĂ© dans le convertisseur de couple. Cette pression est crĂ©Ă©e par une pompe spĂ©ciale et est distribuĂ©e entre les embrayages correspondants sous le contrĂŽle ferme de lâĂ©lectronique par lâutilisation dâun systĂšme spĂ©cial dâĂ©lectrovannes Ă©lectromagnĂ©tiques conformĂ©ment Ă lâalgorithme de la boĂźte.
Une diffĂ©rence importante entre les boĂźtes de vitesses automatiques et les boĂźtes de vitesses manuelles conventionnelles est que les vitesses des premiĂšres sont changĂ©es presque sans interruption de la transmission du couple. Lâun est engagĂ©, lâautre est dĂ©sengagĂ© presque au mĂȘme moment. Les fortes secousses lors du passage des vitesses sont pratiquement Ă©liminĂ©es, car elles sont amorties par le convertisseur de couple dĂ©jĂ mentionnĂ© plus haut. Il convient toutefois de noter que les boĂźtes de vitesses modernes Ă rĂ©glage sportif ne peuvent pas se targuer dâun fonctionnement sans Ă -coups. Les Ă -coups sont dus Ă un changement de vitesse plus rapide : cette disposition permet de gagner un certain temps lors de lâaccĂ©lĂ©ration, mais entraĂźne une usure accĂ©lĂ©rĂ©e des embrayages. La transmission et le chĂąssis dans son ensemble sâen ressentent Ă©galement.
Les systĂšmes de commande Ă©taient entiĂšrement hydrauliques dans les transmissions automatiques de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration. Par la suite, lâhydraulique nâa Ă©tĂ© conservĂ©e quâen tant que partie exĂ©cutive du systĂšme de commande. GrĂące Ă elle, il est possible de mettre en Ćuvre diffĂ©rents algorithmes pour le fonctionnement de la boĂźte â accĂ©lĂ©rations franches, modes sport, Ă©conomie, hiverâŠ
En mode sport, par exemple, la poussĂ©e du moteur est utilisĂ©e Ă 100 %. Lâengagement de chaque rapport suivant se produit aux frĂ©quences du vilebrequin auxquelles le couple maximal se dĂ©veloppe. En accĂ©lĂ©rant encore, la vitesse de rotation du vilebrequin est portĂ©e aux valeurs maximales auxquelles le moteur dĂ©veloppe une puissance maximale. Et ainsi de suite. Dans ce cas, la voiture dĂ©veloppe des accĂ©lĂ©rations nettement plus importantes que celles rĂ©alisĂ©es lors du fonctionnement des programmes Ă©conomiques et normaux.
Sur la plupart des voitures modernes Ă©quipĂ©es dâune transmission automatique, certains algorithmes de contrĂŽle sont activĂ©s en fonction du style de conduite. LâĂ©lectronique adapte dâelle-mĂȘme le fonctionnement du tandem moteur-transmission. Lâordinateur, qui analyse les informations fournies par de nombreux capteurs, dĂ©cide de changer de vitesse Ă certains moments, en fonction de la nature des changements de vitesse requis. Si la conduite est mesurĂ©e et souple, le contrĂŽleur apporte les corrections nĂ©cessaires pour que le moteur ne fonctionne pas en mode puissance, ce qui a un effet positif sur la consommation de carburant. DĂšs que le conducteur « sâĂ©nerve » et commence Ă appuyer plus souvent et plus brusquement sur la pĂ©dale dâaccĂ©lĂ©rateur, lâintelligence artificielle comprend immĂ©diatement que la vitesse et lâaccĂ©lĂ©ration doivent ĂȘtre plus rapides, et lâunitĂ© de puissance se met immĂ©diatement Ă fonctionner selon le programme sportif. Si le conducteur pĂ©dale en douceur, lâĂ©lectronique « intelligente » fera passer la boĂźte de vitesses et le moteur en mode normal.
De plus en plus de voitures sont Ă©quipĂ©es de boĂźtes de vitesses qui, outre le mode automatique, proposent Ă©galement un mode de commande semi-automatique. Dans ce cas, le conducteur donne lâordre de changer de vitesse et le systĂšme de commande fournit les interrupteurs. Cela ne signifie pas pour autant que lâĂ©lectronique vous permette de faire des folies. La vitesse de passage dâune vitesse Ă lâautre est souvent augmentĂ©e dans ce mode, mais de nombreux constructeurs maintiennent le temps de passage au mĂȘme niveau quâen mode automatique, afin de prĂ©server la durĂ©e de vie de lâunitĂ© motrice. Les constructeurs automobiles appellent ces systĂšmes de diffĂ©rentes maniĂšres : Autostick, Steptronic, Tiptronic.
Dâailleurs, depuis peu, certaines transmissions automatiques peuvent ĂȘtre rĂ©glĂ©es. Cela est devenu possible grĂące Ă la reprogrammation des unitĂ©s de contrĂŽle du moteur et de la boĂźte de vitesses. Pour favoriser la vitesse dâaccĂ©lĂ©ration, les moments de passage des vitesses dans le programme de commande de la transmission automatique sont modifiĂ©s et le temps de passage est considĂ©rablement rĂ©duit.
LâĂ©lectronique devient de plus en plus intelligente dâannĂ©e en annĂ©e. On a appris aux ordinateurs Ă analyser le degrĂ© dâusure de la friction et Ă gĂ©nĂ©rer la pression appropriĂ©e nĂ©cessaire Ă lâengagement de chaque embrayage. En enregistrant la pression, il est possible de prĂ©voir le degrĂ© dâusure des disques de friction, et donc de la boĂźte de vitesses dans son ensemble. LâunitĂ© de contrĂŽle surveille en permanence lâĂ©tat de fonctionnement du systĂšme, en enregistrant les codes dâerreur des Ă©lĂ©ments qui ont connu des dĂ©faillances en cours de fonctionnement.
Dans certains cas de force majeure, lâunitĂ© de contrĂŽle commence Ă travailler selon le programme de dĂ©rivation. En gĂ©nĂ©ral, tous les changements de vitesse sont interdits dans la boĂźte de vitesses en mode dâurgence, et une seule vitesse est engagĂ©e, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, la deuxiĂšme ou la troisiĂšme. Dans ce cas, il nâest pas recommandĂ© dâutiliser la voiture (et elle ne fonctionnera pas), mais le programme vous aidera Ă vous rendre Ă lâatelier de rĂ©paration par vos propres moyens.
Tous les types de boßtes de vitesses sont capables de réjouir les propriétaires de voitures grùce à leur entretien sur plus de 200 000 kilomÚtres. Mais il y a une chose : un fonctionnement sans problÚme est possible avec un entretien adéquat et des inspections réguliÚres et qualifiées.
Modes de transmission automatique
P â stationnement. Dans ce mode, tous les rapports sont dĂ©brayĂ©s, lâarbre de sortie de la boĂźte de vitesses et la ligne de transmission reliĂ©e aux roues motrices sont bloquĂ©s par le mĂ©canisme de verrouillage de la boĂźte. Lorsque le moteur fonctionne, le limiteur de vitesse du vilebrequin se dĂ©clenche beaucoup plus tĂŽt que lors dâune accĂ©lĂ©ration. Cette « sĂ©curitĂ© Ă toute Ă©preuve » ne permet pas de solliciter le moteur et de pomper le liquide de transmission en vain.
R â marche arriĂšre.
N â neutre. Dans ce mode, le moteur et les roues motrices ne sont pas connectĂ©s. La voiture peut rouler en roue libre, elle peut aussi ĂȘtre remorquĂ©e sans soulever lâessieu moteur.
Le mode D ou Drive permet de se déplacer. Dans ce mode, le changement de vitesse se fait automatiquement.
Le mode S, Sport, PWR, Power of Shift est le plus dynamique et le plus gourmand. Lors des accĂ©lĂ©rations, le moteur passe en mode de puissance maximale. La vitesse de passage des vitesses (selon le modĂšle et le programme) peut ĂȘtre augmentĂ©e. Dans ce cas, le moteur est toujours tonique, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, et travaille Ă des vitesses qui ne sont pas infĂ©rieures Ă celles auxquelles le couple maximal se dĂ©veloppe. Oubliez lâĂ©conomie.
Le Kick-down est un mode dans lequel le rĂ©trogradage est effectuĂ© pour une accĂ©lĂ©ration intensive, par exemple lors dâun dĂ©passement. Une forte accĂ©lĂ©ration se produit du fait que le moteur est mis en rendement maximal et que le rapport de transmission du rĂ©ducteur est plus important. Pour que la transmission passe Ă ce mode, il faut appuyer correctement sur la pĂ©dale dâaccĂ©lĂ©rateur. Dans les transmissions dâancienne gĂ©nĂ©ration, il fallait appuyer sur la pĂ©dale dâaccĂ©lĂ©rateur, comme on dit, « Ă fond », jusquâĂ ce que lâon entende un clic caractĂ©ristique, pour dĂ©clencher le Kick-down.
En mode Overdrive ou O/D, le rapport de surmultiplication est engagĂ© plus souvent, ce qui rĂ©duit la vitesse du moteur. LâOverdrive permet une conduite efficace, mais son activation peut entraĂźner une perte significative de dynamique.
Norm met en Ćuvre le mode de conduite le plus Ă©quilibrĂ©. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les changements de vitesse interviennent lorsque le rĂ©gime moteur moyen est atteint et Ă des vitesses lĂ©gĂšrement supĂ©rieures Ă la moyenne.
Si vous mettez le sĂ©lecteur sur «1» (L, Low), «2» ou «3», votre boĂźte de vitesses ne passera pas au-dessus du rapport sĂ©lectionnĂ©. Les modes sont sollicitĂ©s dans des conditions routiĂšres difficiles, par exemple en cas de conduite sur des routes de montagne, de tractage dâune remorque ou dâune autre voiture. Dans ce cas, le moteur peut fonctionner dans la plage des charges moyennes et Ă©levĂ©es sans passer au rapport supĂ©rieur.
W, Winter, Snow â afin dâĂ©viter le patinage des roues motrices, la voiture dĂ©marre en deuxiĂšme vitesse dans ce mode. Afin de ne pas provoquer de patinage inutile, les vitesses peuvent ĂȘtre changĂ©es plus doucement et Ă des vitesses plus basses. En mĂȘme temps, lâaccĂ©lĂ©ration ne doit pas ĂȘtre trop dynamique.
Les signes «+» et «-» ne dĂ©terminent pas la position de dĂ©part, mais la possibilitĂ© de changer de vitesse manuellement. Selon les constructeurs, il est possible de «mĂ©langer» les vitesses de diffĂ©rentes maniĂšres: avec un sĂ©lecteur de transmission automatique, des boutons sur le volant ou des palettes de changement de vitesse montĂ©es sur le volant. Dans ce mode, lâĂ©lectronique ne vous permet pas de passer les rapports qui, Ă son avis, ne sont pas appropriĂ©s pour le moment. Lorsque vous utilisez les signes «addition» et «soustraction», la vitesse de changement de vitesse ne sera pas supĂ©rieure Ă celle dĂ©finie par le programme en mode Sport. Lâavantage du mode manuel est la possibilitĂ© dâagir en amont de la courbe.
Il sâagit dâune traduction. Vous pouvez lire lâoriginal ici : https://www.drive.ru/technic/4efb330d00f11713001e3660.html
Publié December 30, 2021 ⹠13m to read