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L'expérience Tesla, deuxième partie : A propos de la recharge et de l'autonomie

L'expérience Tesla, deuxiÚme partie : A propos de la recharge et de l'autonomie

Dans cette suite de notre voyage chez Tesla, nous nous penchons sur les subtilitĂ©s de la recharge et de la gestion de l’autonomie. Si vous avez manquĂ© PremiĂšre partienous avons couvert l’acquisition et l’enregistrement d’une Tesla Model 3 Long Range en Russie, en soulignant les Ă©conomies significatives rĂ©alisĂ©es par rapport aux prix du marchĂ© local.

Avant de nous lancer dans la saga de la tarification, rĂ©pondons Ă  certaines questions posĂ©es dans la premiĂšre partie. Certes, l’achat d’une voiture inondĂ©e peut sembler risquĂ©, mais compte tenu de la diffĂ©rence de prix substantielle entre notre Tesla importĂ©e et les prix du marchĂ© local, c’était un risque calculĂ© qui valait la peine d’ĂȘtre pris. Fin 2021, les berlines europĂ©ennes Tesla Model 3 Long Range coĂ»taient plus de cinq millions de roubles, soit prĂšs de deux millions de plus que notre coĂ»t d’acquisition.


Dates dans la Fédération de Russie en 2021

Notre terrain d’essai ? Le treiziĂšme Ă©tage d’un immeuble Ă  panneaux de Chertanovo, dĂ©pourvu de maisons de campagne ou de places de parking Ă©quipĂ©es d’un chargeur. NĂ©anmoins, Moscou s’enorgueillit d’une infrastructure de recharge urbaine en plein essor, offrant plusieurs options de recharge. Les stations du rĂ©seau “Moscow Energy” sont les plus importantes. Elles offrent une recharge gratuite, mais lente (en courant alternatif), qui permet de reconstituer environ 10 % de la batterie par heure. Par ailleurs, une prise standard de 220 volts constitue une solution de recharge pratique, bien que lente, pour les escapades du week-end. Pour des charges plus rapides, des chargeurs commerciaux Ă  courant continu rapide Ă©taient disponibles, mais Ă  un prix allant de 1300 Ă  1800 roubles pour une charge complĂšte.

Cependant, la prĂ©paration de la recharge n’a pas Ă©tĂ© aussi simple que le branchement. Les cĂąbles Tesla standard en provenance des États-Unis Ă©taient incompatibles avec les stations de charge russes, ce qui rappelle les premiers jours de la guerre entre les formats DVD et Blu-ray, mais avec davantage d’options de connexion. Du type 1 au type 2 en passant par le CCS Combo 1 et le CCS Combo 2, l’éventail des connecteurs de charge a reprĂ©sentĂ© un formidable dĂ©fi, exigeant des investissements supplĂ©mentaires.

L’investissement dans des adaptateurs essentiels, notamment un adaptateur de prise europĂ©enne, un cĂąble de type 2 pour la recharge urbaine et un adaptateur CCS Combo 2, nous a coĂ»tĂ© 50 000 roubles supplĂ©mentaires. Cet investissement initial a ouvert la voie Ă  des expĂ©riences de charge transparentes, mĂȘme si des obstacles inattendus sont apparus.

Alors que la Model 3 Long Range revendique une autonomie de plus de 530 km en une seule charge selon le cycle amĂ©ricain EPA, les conditions rĂ©elles brossent un tableau diffĂ©rent. Les rigueurs de l’hiver moscovite rĂ©duisent cette autonomie de moitiĂ©, ce qui nĂ©cessite de chauffer la batterie et l’habitacle et de prendre en compte la consommation d’énergie supplĂ©mentaire due aux routes enneigĂ©es. Si l’on tient compte du style de conduite et de la nĂ©cessitĂ© de prĂ©server la santĂ© de la batterie en Ă©vitant les dĂ©charges et les charges extrĂȘmes, la capacitĂ© utilisable tombe Ă  60 %.

Nikita : Physique – 0 : 1

Notre premier test des capacitĂ©s d’autonomie de la Tesla s’est transformĂ© en une aventure passionnante pendant les fĂȘtes de fin d’annĂ©e. Un itinĂ©raire planifiĂ© couvrant Moscou et ses rĂ©gions environnantes a permis de mettre la Model 3 Ă  l’épreuve :

  • 3 janvier : Moscou – Laryushino (60 km)
  • Le 5 janvier : Laryushino – Moscou (60 km)
  • 5 janvier : Moscou – Voskresensk (110 km)
  • 7 janvier : Voskresensk – Cherusti (150 km)
  • 7 janvier : Cherusti – Voskresensk (150 km)
  • 8 janvier : Voskresensk – Moscou (110 km)

La premiĂšre Ă©tape s’est trĂšs bien dĂ©roulĂ©e. Je suis parti avec une voiture Ă©lectrique entiĂšrement chargĂ©e et trois passagers, et je suis arrivĂ© Ă  la colline de Nikolino avec une autonomie restante d’environ 370 km. Je n’ai dĂ©libĂ©rĂ©ment pas Ă©conomisĂ© la charge, j’ai conduit comme d’habitude. LĂ , j’ai branchĂ© la voiture sur un chargeur Ă  partir d’une prise de courant ordinaire de 220 volts (intensitĂ© du courant 8-12 ampĂšres) et, le 5 janvier Ă  midi, la batterie Ă©tait entiĂšrement rechargĂ©e. Heureusement, la tempĂ©rature de l’air Ă©tait confortable et n’est pas descendue en dessous de -8°C. Je suis arrivĂ© Ă  Voskresensk avec 230 km d’autonomie restante. Mais c’est alors que le plaisir a commencĂ©. Il faisait -25°C la nuit. En m’approchant de la voiture le matin du 6 janvier, j’ai constatĂ© que la batterie s’était Ă  peine rechargĂ©e pendant la nuit. L’indicateur d’autonomie est restĂ© Ă  environ 230 km. Certes, l’intensitĂ© du courant n’était que de 5 ampĂšres Ă  travers deux rallonges, mais tout de mĂȘme. Et le lendemain, j’avais un voyage de 300 km Ă  faire.

Il Ă©tait Ă©vident que Tesla n’y arriverait pas et que je devais changer de voiture. C’est une bonne chose qu’il y ait Autobnb, oĂč l’on peut toujours trouver quelque chose. Au lieu de Cherusti, j’ai donc pris la direction de Moscou, mĂȘme si l’espoir d’y parvenir Ă©tait mince. Certes, l’autonomie restante de 230 km est deux fois supĂ©rieure aux 110 km qui sĂ©parent Voskresensk de Moscou, mais il y a un hic. À -25°C, la gamme fond plus vite qu’un morceau de beurre sur une poĂȘle Ă  frire. Environ 30 km ont Ă©tĂ© consacrĂ©s au rĂ©chauffement de la voiture et Ă  l’entrĂ©e sur l’autoroute. Puis j’ai commencĂ© Ă  Ă©conomiser : j’ai coupĂ© la musique, rĂ©glĂ© la tablette sur la luminositĂ© minimale, seulement chauffĂ© le pare-brise, freinĂ© au maximum par rĂ©cupĂ©ration d’énergie. MĂȘme si le dernier point n’était pas nĂ©cessaire.

Imaginez que vous conduisiez une voiture gelĂ©e, tard dans la nuit, sur une autoroute vide, avec une autonomie en baisse. Vitesse maximale de 60 Ă  70 km/h, accĂ©lĂ©rations douces et mouvements rĂ©guliers. C’est une vĂ©ritable expĂ©rience. Mais c’est toujours mieux que de s’arrĂȘter sur le â€œĂ©lectrique” drainĂ© quelque part sur le MKAD tard dans la nuit pendant les vacances. L’économie a fonctionnĂ© ! En roulant, la batterie s’est rĂ©chauffĂ©e et j’ai rĂ©ussi Ă  stabiliser la consommation. J’obtenais deux kilomĂštres d’autonomie estimĂ©e pour chaque kilomĂštre parcouru. Avec une telle dynamique, j’aurais dĂ» arriver au parking avec une autonomie restante de 8 km. Mais Ă  Moscou, c’est devenu plus facile. La ville Ă©tait plus chaude et la consommation d’électricitĂ© a diminuĂ©. MalgrĂ© les feux de circulation et les cycles constants d’accĂ©lĂ©ration et de freinage, je suis arrivĂ© au parking avec une autonomie restante de 15 km. Et lĂ , une BMW 520i (E34) de 1991 : j’ai fait le plein, j’ai rĂ©chauffĂ© mes fesses et je suis parti pour Voskresensk.

Vous ne pouvez mĂȘme pas imaginer Ă  quel point je me suis senti calme et Ă  l’aise au volant de ce youngtimer. En une journĂ©e, les “cinq” ont parcouru 500 km. Il a commencĂ© Ă  -27°C. Il n’a pas rĂ©servĂ© de surprises. Il a simplement fait son travail. Un message sur cette expĂ©rience dans mon canal Telegram a Ă©tĂ© rempli de commentaires sarcastiques, de sorte que le prochain accessoire dans l’ensemble d’un jeune propriĂ©taire de Tesla a Ă©tĂ© un manuel de physique de dixiĂšme annĂ©e. Vous pouvez rire, mais un meilleur manuel pour les “voitures Ă©lectriques” n’a pas encore Ă©tĂ© inventĂ©.

Les conditions mĂ©tĂ©orologiques, la puissance de charge, le style de conduite et le nombre de passagers ont un impact considĂ©rable sur l’autonomie. C’est Ă©galement le cas pour les voitures Ă  moteur Ă  combustion interne, mais dans une bien moindre mesure. Regardez les graphiques. Si, lorsque les tempĂ©ratures sont positives, un trajet en dehors de la ville prend environ 150-170 Wh/km, la congestion urbaine dans un trafic dense Ă  -10°C coĂ»te plus de 400 Wh/km. C’est tout un Ă©ventail, n’est-ce pas ?


Consommation pendant la saison chaude.

Consommation à des températures inférieures à zéro.

Tesla enseigne la planification. Il ne se contente pas d’enseigner, il oblige. Mais avec le temps, on s’y habitue. Prendre la voiture pour aller au bureau ? D’accord, il y a un chargeur municipal Ă  proximitĂ©, nous pouvons le brancher lĂ . Vous quittez la ville ? TrĂšs bien, branchez-le dans la prise de courant pendant la nuit. Il ne reste que 30 % de la charge de la batterie ? Passons par une station Ă©quipĂ©e d’un connecteur CCS2 et rechargeons rapidement. Mais pour cela, vous devez tĂ©lĂ©charger une application. Il y en a dĂ©jĂ  plus d’une douzaine dans l’onglet “Transport” de mon smartphone. Avec le temps, vous cessez de le percevoir comme un problĂšme. MĂȘme si, parfois, le spectacle ne se dĂ©roule pas comme prĂ©vu.

Nikita : Infrastructure – 0 : 1

Il fallait bien que cela finisse par arriver. Acheter une Tesla et ne pas finir sur une dĂ©panneuse ? AprĂšs avoir roulĂ© Ă  120 km de Moscou avec 30 % de batterie restante, j’ai instinctivement sorti le chargeur pour le brancher sur une prise domestique et
 “Mise Ă  la terre insuffisante de la prise”. Eh bien, Nikita, tu es foutue, pour dire les choses clairement. Bien que le mĂȘme chargeur et la mĂȘme configuration de prise aient fonctionnĂ© sans problĂšme auparavant. En thĂ©orie, 30 % auraient dĂ» suffire pour le voyage de retour, mais c’est lĂ  que le bĂąt blesse Ă  nouveau. Au cours d’une journĂ©e, la charge diminue encore lĂ©gĂšrement, et lorsque vous conduisez avec quatre personnes sur le MKAD Ă  une vitesse de 100 km/h, la charge disparaĂźt presque instantanĂ©ment. Bref, il Ă©tait temps de partir Ă  l’aventure : Je devais trouver un chargeur.

L’application 2Charges indique l’emplacement et le type de chargeurs dans toute la Russie. En thĂ©orie, c’est trĂšs pratique, mais en pratique, il s’avĂšre que.. :

  1. D’une maniĂšre ou d’une autre, les stations situĂ©es sur le territoire de maisons privĂ©es se retrouvent dans leur base de donnĂ©es ;
  2. La mise Ă  jour des donnĂ©es laisse Ă  dĂ©sirer, c’est le moins que l’on puisse dire ;
  3. MĂȘme Yandex.Maps ne garantit pas la fiabilitĂ© des donnĂ©es, ce qui m’a conduit Ă  une station-service la nuit.

J’ai donc parcouru plus de 140 kilomĂštres en plus de trois heures Ă  la recherche d’un chargeur existant et fonctionnel, mais en vain. Des remerciements particuliers sont adressĂ©s Ă  Rosseti : aucun des trois chargeurs trouvĂ©s ne fonctionnait. Quelque part, l’application a buggĂ©, quelque part, il n’y avait pas de connecteur nĂ©cessaire (CCS2).

Mais j’ai appris Ă  conduire de la maniĂšre la plus Ă©conomique possible. La consommation moyenne Ă©tait de 116 Wh/km. Dans ce mode, la Tesla Model 3 Long Range peut parcourir plus de 640 km en une seule charge. Mais il s’agit bien sĂ»r d’une conduite inutile. Vitesse autour de 50-60 km/h, roue libre, et autres astuces des rallyes Ă©cologiques. Ce n’est pas trĂšs amusant. À titre de comparaison, en mode confortable en ville, elle consomme 160-200 Wh/km.

Trois heures du matin, 7 % de la charge est partie. Je suis prĂšs de Voskresensk. L’opĂ©ration “Faites-moi payer si vous le pouvez” a Ă©chouĂ©. Il ne restait que deux options : appeler un chargeur mobile ou une dĂ©panneuse jusqu’à la source d’énergie la plus proche. Le service Volt To Go ne fonctionne qu’en semaine, et je n’ai pas trouvĂ© d’autre service, alors j’ai optĂ© pour la dĂ©panneuse. Nous nous sommes rendus Ă  la station-service Trassa Ă  Mikhaylovskaya Sloboda. Je les ai appelĂ©s au prĂ©alable et je me suis renseignĂ© sur leurs chargeurs. Ils ont jurĂ© et promis que tout fonctionnait.

Ils ne m’ont pas trompĂ© ! C’est Ă  ce moment-lĂ  que j’ai rechargĂ© la voiture pour la premiĂšre fois via CCS2 – et j’ai Ă©tĂ© stupĂ©fait par la vitesse : de 3 % Ă  80 % en 40 minutes ! Je n’ai jamais eu de charge aussi rapide auparavant. Mais c’est 18 roubles par kWh et 1000 roubles pour 80% de la batterie. Un prix assez Ă©levĂ©, surtout dans une telle situation. Selon les filles du cafĂ© de la station-service, le chargeur n’est pas trĂšs demandĂ© : seules trois voitures passent par semaine.

L’histoire est aussi drĂŽle qu’instructive. Nous n’en sommes qu’au tout dĂ©but de la construction de l’infrastructure Ă©lectrique. Et plus on s’éloigne des grandes villes, plus cela devient Ă©vident. D’ailleurs, l’achat suivant a Ă©tĂ© un adaptateur pour le type 2 pour 8000 roubles pour les chargeurs Yandex.

Hmm. J’ai relu le texte ci-dessus et j’ai rĂ©alisĂ© qu’il s’agissait plutĂŽt d’une anti-publicitĂ© pour les voitures Ă©lectriques. Ce n’est pas le cas. Au cours de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e, ma Tesla a parcouru plus de dix mille kilomĂštres, soit une centaine de trajets. Et seuls deux d’entre eux ont eu des problĂšmes qui m’ont obligĂ© Ă  changer de plan. Et la premiĂšre Ă©tait due Ă  l’inexpĂ©rience et non aux conditions mĂ©tĂ©orologiques les plus typiques. Enfin, la seconde aussi, en gĂ©nĂ©ral. La sĂ©curitĂ© et la fiabilitĂ© du rĂ©seau Ă©lectrique sont importantes, c’est pourquoi la prise est dĂ©sormais directement connectĂ©e au poteau – avec mise Ă  la terre. L’idĂ©al serait bien sĂ»r qu’il soit conçu pour une tension de 380 volts – et que vous achetiez un autre adaptateur.

Cela vaut-il la peine de passer Ă  une voiture Ă©lectrique ? C’est le cas ! Dans la prochaine partie, je vous expliquerai comment la Tesla est perçue par rapport aux voitures traditionnelles en termes de confort, de dynamique, etc.

Photo : Nikita Sytnikov

Il s’agit d’une traduction. Vous pouvez lire l’article original ici : Tesla ĐŽĐ»Ń ĐżĐ”Ń‚Ń€ĐŸĐ»Ń…Đ”ĐŽĐ°. Часть ĐČŃ‚ĐŸŃ€Đ°Ń: ĐżŃ€ĐŸ Đ·Đ°Ń€ŃĐŽĐșĐž Đž запас Ń…ĐŸĐŽĐ°

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