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Les complexités du freinage : Motos et voitures

Les complexités du freinage : Motos et voitures

Sur le papier, nous avons les rĂ©sultats de mesures effectuĂ©es avec des instruments de prĂ©cision ; sur l’écran de l’ordinateur, nous avons les images d’un tournage vidĂ©o. En les examinant, je ne peux m’empĂȘcher de me sentir soulagĂ© d’avoir Ă©tĂ© sur la moto, placĂ©e Ă  environ trois mĂštres derriĂšre la voiture. Nous sommes sur le point de trancher le dĂ©bat de savoir quelle est la distance de freinage la plus courte : celle d’une voiture ou celle d’une moto. Pour ceux qui concluraient ainsi leur dĂ©couverte des rĂ©sultats de notre expĂ©rience unique sur la piste d’essai de Dmitrov, permettez-moi d’insister sur le point le plus crucial : dans les situations de freinage d’urgence, les voitures s’arrĂȘtent presque toujours plus rapidement ! Cette constatation ne concerne pas seulement les motocyclistes (du moins, les plus raisonnables), mais aussi les automobilistes.

L’idĂ©e fausse selon laquelle les motos devraient dĂ©cĂ©lĂ©rer aussi efficacement qu’elles accĂ©lĂšrent (en particulier sur des surfaces sĂšches et lisses) provient probablement de leur impressionnante dynamique d’accĂ©lĂ©ration. MĂȘme une BMW G 310 R apparemment modeste, avec son moteur monocylindre de 34 chevaux, peut atteindre la barre du siĂšcle en seulement sept secondes ! On peut donc s’attendre Ă  ce que les motos freinent de maniĂšre tout aussi impressionnante, n’est-ce pas ?

Parlons maintenant de la piste d’essai. La BMW M4, la Kia Stinger GT et la BMW X3 reprĂ©sentaient le contingent des quatre roues. Du cĂŽtĂ© des deux roues, nous avions une gamme variĂ©e, allant de l’imposante BMW K 1600 Grand America au modeste roadster BMW G 310 R. Au milieu, il y avait trois motos de tourisme d’aventure (Honda Africa Twin Adventure Sports, BMW R 1200 GS, et BMW R 1200 GS Rallye), ainsi que la moto sportive BMW S 1000 RR. Si l’on ajoute la BMW GS Rallye, Ă©quipĂ©e de pneus tout-terrain, notre sĂ©lection de diffĂ©rents types de motos est vraiment trĂšs complĂšte.

Nous avons dĂ©libĂ©rĂ©ment choisi des routes qui n’étaient pas parfaitement lisses, semblables Ă  celles que l’on rencontre dans la vie de tous les jours. La pression des pneus a Ă©tĂ© rĂ©glĂ©e conformĂ©ment aux recommandations du fabricant. Lors du freinage, nous avons simulĂ© une pression panique sur la pĂ©dale de frein (levier de frein avant et pĂ©dale de frein arriĂšre pour les motos) jusqu’à ce que l’ABS s’enclenche et nous arrĂȘte complĂštement.

L’efficacitĂ© du freinage d’une moto est influencĂ©e par une multitude de facteurs. Cela commence par les caractĂ©ristiques d’adhĂ©rence des pneus et leur construction et s’étend aux forces, aux moments d’inertie, aux changements de compression de la fourche pendant la dĂ©cĂ©lĂ©ration, Ă  la position et aux mouvements du pilote, Ă  la conception du systĂšme de freinage et Ă  la prĂ©sence de l’ABS, parmi d’autres systĂšmes d’assistance avancĂ©s. Cependant, notre rĂ©dacteur en chef, qui est un passionnĂ© de motos et un mĂ©ticuleux inconditionnel, insisterait pour que l’on aborde des concepts tels que la « faible force de freinage » ou, pire encore, « plus le pneu est large, plus l’aire de contact est grande ». Il s’empressait alors de produire une feuille de papier, couverte de vecteurs dans le sens de la longueur et de la largeur, et s’engageait dans une quĂȘte incessante d’un accord raisonnĂ© sur l’ampleur de la force de frottement dans l’aire de contact du pneu avec la route.

En rĂ©sumĂ©, plus l’empattement est long et plus le centre de gravitĂ© est bas, plus la distance de freinage est courte. Il en rĂ©sulte moins d’effets secondaires indĂ©sirables lors d’une dĂ©cĂ©lĂ©ration intense, tels que les stoppages ou les dĂ©hanchements de la queue, auxquels les motos sportives et les nakeds Ă  empattement plus court sont particuliĂšrement sensibles. Au-delĂ , il existe des nuances qui mĂ©ritent d’ĂȘtre explorĂ©es.

Il existe des autocollants indiquant la pression correcte sur presque toutes les motos.

Les coureurs professionnels utilisent un concept connu sous le nom de « compression de la suspension » pour maximiser la traction avec la surface. Les coureurs de diverses sĂ©ries de courses « aplatissent » la fourche avant et le mono-amortisseur pour charger les deux roues, augmentant ainsi leur surface de contact. Si les relations linĂ©aires dĂ©finissent de nombreux aspects (la force de frottement dans l’aire de contact est le produit du coefficient de frottement par le poids reposant sur la roue), dans le contexte du freinage, une plus grande aire de contact est en effet un avantage. Cependant, bien avant que le pneu avant ne perde son adhĂ©rence, la plupart des motos Ă  empattement court commencent Ă  soulever la roue arriĂšre dans les airs. Pour retarder ce phĂ©nomĂšne, les pilotes se penchent le plus possible vers l’arriĂšre pendant le freinage, dĂ©plaçant ainsi le centre de gravitĂ© vers la roue arriĂšre. NĂ©anmoins, ces stratĂ©gies sont courantes dans les courses professionnelles sur circuit fermĂ©, oĂč les fractions de seconde font toute la diffĂ©rence. Mais que se passe-t-il sur les routes ordinaires ?

Tous les vĂ©hicules Ă  quatre roues, lors d’une dĂ©cĂ©lĂ©ration rapide Ă  partir d’une vitesse de 100 km/h, ont produit, comme on pouvait s’y attendre, une gamme de rĂ©sultats allant de 36,3 mĂštres (BMW M4) Ă  39,1 mĂštres (BMW X3). Naturellement, nous n’avons pas dĂ©sactivĂ© l’ABS, d’autant plus que les motos sont depuis longtemps Ă©quipĂ©es de systĂšmes de freinage antiblocage. En effet, depuis 2015, l’ABS est obligatoire pour toutes les nouvelles motos de plus de 125 cm3 vendues en Europe. D’ailleurs, BMW a Ă©tĂ© l’un des pionniers en lançant la BMW K 100, un modĂšle de sĂ©rie Ă©quipĂ© de l’ABS, dĂšs 1987 !

Cependant, mĂȘme les pilotes expĂ©rimentĂ©s, comme on le voit dans les courses de MotoGP de premiĂšre catĂ©gorie, peuvent commettre l’erreur critique de bloquer la roue avant – un scĂ©nario qui garantit un dĂ©sastre, allant d’une glissade relativement douce vers le sol Ă , dans des circonstances malheureuses, l’envol du pilote dans le ciel. Il est important de noter que les coureurs Ă©quipĂ©s de l’ABS peuvent Ă©galement subir des blocages de la roue avant. Si l’ABS Ă©tait autorisĂ© dans les courses, il est certain que le dĂ©sir de spectacle de la foule et la recherche de profit des organisateurs et des diffuseurs d’évĂ©nements conduiraient probablement Ă  un plus grand nombre d’accidents.

Par ailleurs, le blocage de la roue arriĂšre est Ă©galement trĂšs indĂ©sirable. Bien qu’il n’entraĂźne pas toujours un accident, l’arriĂšre d’une moto qui part en queue de poisson est loin de favoriser la stabilitĂ© et de rĂ©duire les distances de freinage.

Passons maintenant aux motos. Je commencerai par la plus performante de notre gamme : la lourde (364 kg Ă  pleine charge) BMW K 1600 Grand America s’est arrĂȘtĂ©e sur la distance la plus courte – seulement 42 mĂštres. Fait remarquable, cela n’a nĂ©cessitĂ© aucune manƓuvre compensatoire ou dĂ©fensive de ma part. Il est pratiquement impossible d’arrĂȘter cette limousine Ă  deux roues, ce qui s’explique par l’empattement le plus long (1618 mm) de nos sujets d’essai. En outre, l’atout de BMW est la suspension avant Duolever de la « Big America ». La particularitĂ© de cette conception quasi-automatique est que, quelle que soit l’intensitĂ© du freinage, la tendance de la roue avant Ă  se soulever reste minime. En d’autres termes, lors de la dĂ©cĂ©lĂ©ration, il n’y a pas d’à-coups ni d’instabilitĂ©, la moto reste rĂ©solument stable.

La fourche Ă  grand dĂ©battement de l’Afrique se plie comme un chĂąteau de cartes lors d’un freinage d’urgence, mais elle n’atteint pas le dĂ©veloppement dangereux d’un stoppie.

La moto sportive BMW S 1000 RR est la suivante sur notre liste de « performances de freinage », avec une distance de freinage de 42,5 mĂštres, bien qu’elle soit Ă©quipĂ©e d’une Ă©lectronique semblable Ă  celle d’une pomme high-tech avec toutes ses cloches et ses sifflets. Elle est Ă©quipĂ©e du contrĂŽle dynamique de l’amortissement (DDC), du contrĂŽle automatique de la stabilitĂ© (ASC), du contrĂŽle dynamique de la traction (DTC) et du capteur intelligent d’usure des plaquettes de frein de Bosch, tous intĂ©grĂ©s dans un systĂšme de freinage couplĂ©. Ce systĂšme dĂ©clenche l’application partielle du frein arriĂšre lorsque le levier de frein avant est actionnĂ©. Il est intĂ©ressant de noter que le mĂȘme systĂšme de freinage est installĂ© sur toutes les « grosses » BMW de notre test, y compris la BMW K 1600 GA et les deux « oies », respectivement.

BMW S 1000 RR vs. BMW X3 : 3,4 mĂštres de diffĂ©rence au freinage Ă  partir de 100 km/h – un vĂ©ritable fiasco pour la moto sportive.

Pour en revenir Ă  notre discussion sur les motos, une vĂ©ritĂ© indĂ©niable demeure : plus l’empattement est court, plus la moto devient prĂ©caire lors d’un freinage intense – et plus sa tendance Ă  basculer est Ă©vidente.

La Honda Africa Twin Adventure Sports, Ă©quipĂ©e d’un ABS Ă  deux canaux de sĂ©rie, d’un dĂ©battement de suspension exceptionnellement long, d’étriers de frein avant et arriĂšre dĂ©pendant uniquement de l’action du pilote et d’une roue avant d’un diamĂštre de 21 pouces – rappelant presque une roue de vĂ©lo – a admirablement tenu le coup. Il est surprenant de constater que, malgrĂ© ces caractĂ©ristiques, elle surpasse sa concurrente, la BMW R 1200 GS, qui dispose d’une roue avant de 19 pouces et d’une largeur de profil de 120 mm. Rappelons que, selon les formules officielles, la surface de contact n’est pas directement influencĂ©e par la largeur, mais qu’elle modifie la forme et l’orientation de la surface de contact, redistribuant potentiellement les charges Ă  l’intĂ©rieur de celle-ci tout en conservant la mĂȘme surface globale. Quant Ă  l’« oie », il est intĂ©ressant de noter que, malgrĂ© sa configuration Ă©lectronique similaire Ă  celle de son homologue sportif, il lui a fallu 45,4 mĂštres pour s’arrĂȘter complĂštement.

Mais, comme le dit l’adage, on en a pour son argent. L’Africa Twin Adventure Sports de Honda a soulevĂ© la roue arriĂšre en l’air lors du freinage, tandis que la BMW R 1200 GS est restĂ©e ferme et stable, grĂące Ă  sa suspension avant Telelever. Curieusement, la BMW G 310 R, Ă©quipĂ©e d’un seul disque de frein (d’un diamĂštre de 300 mm) et d’un Ă©trier radial Ă  quatre pistons Bybre (un produit Brembo sous licence), a rĂ©ussi Ă  s’arrĂȘter Ă  100 km/h presque comme un train de marchandises, couvrant une distance substantielle de 48,7 mĂštres. Il est toutefois important de noter que, selon les calculs de Podorozhansky, la masse n’a pas d’incidence significative sur l’équation dĂ©crivant la dĂ©cĂ©lĂ©ration maximale. Ce modĂšle « indo-europĂ©en », assemblĂ© dans l’usine TVS en Inde, s’est bien comportĂ© avec son ABS simple Ă  deux canaux. Il n’a pas tentĂ© de perdre le contrĂŽle, mais un examen plus approfondi du rĂ©sultat rĂ©vĂšle


MĂȘme en cas de freinage extrĂȘme, la suspension avant Telelever, caractĂ©ristique de la marque, empĂȘche l’« oie » de picorer le sol.

La BMW R 1200 GS Rallye, chaussĂ©e de pneus tout-terrain Michelin Anakee Wild relativement « agressifs », a eu besoin de 49,9 mĂštres pour s’arrĂȘter. Cela s’explique par les particularitĂ©s de la bande de roulement des pneus tout-terrain sur l’asphalte. Mais cela s’accompagne d’un effet secondaire indĂ©sirable : dans les virages, la moto vacille, et ces vacillements se manifestent mĂȘme sur des appuis qui seraient sans consĂ©quence pour des pneus de route. C’est le prix Ă  payer pour pouvoir conquĂ©rir des terrains hors route et une raison importante d’adapter son style de conduite sur l’asphalte. Il est essentiel de se rappeler que toutes ces distances de freinage louables ont Ă©tĂ© prĂ©parĂ©es dans des conditions contrĂŽlĂ©es et qu’en cas d’urgence rĂ©elle, il convient d’ajouter cinq, voire dix mĂštres Ă  ces distances.

Distances de freinage

* pneus tout-terrain

Abordons maintenant un aspect crucial de l’ABS. Si ce systĂšme contribue effectivement Ă  rĂ©duire les distances de freinage, c’est avant tout parce qu’il amĂ©liore la stabilitĂ© lors de la dĂ©cĂ©lĂ©ration, rĂ©duisant ainsi les risques que le processus de freinage (et, Ă  Dieu ne plaise, une situation potentiellement mortelle) repose uniquement sur les pneus plutĂŽt que sur d’autres Ă©lĂ©ments de la conception de la moto et sur les compĂ©tences du conducteur. En outre, sur les routes accidentĂ©es, l’ABS peut parfois entraĂźner une augmentation de la distance de freinage.

Mais pourrais-je, en tant que motard, surpasser les capacitĂ©s de freinage d’au moins le crossover BMW X3 ? La possibilitĂ© existe, bien qu’il s’agisse d’un scĂ©nario largement hypothĂ©tique. Pour y parvenir, il faudrait des conditions d’asphalte impeccables, l’empattement le plus long parmi nos sujets d’essai – la BMW K 1600 Grand America, et des pneus slicks de course chauffĂ©s Ă  des tempĂ©ratures de fonctionnement optimales, le tout avec l’ABS dĂ©sactivĂ©. MĂȘme dans ce cas, l’amĂ©lioration du freinage serait probablement marginale. De plus, envisager un tel scĂ©nario dans la vie quotidienne d’un propriĂ©taire de cruiser semble tirĂ© par les cheveux. Dans notre expĂ©rience, nous avons mesurĂ© la distance de freinage de la BMW S 1000 RR Ă  partir de 200 km/h. La moto sportive « allemande » a joyeusement rebondi sur les irrĂ©gularitĂ©s, tentant de dĂ©fier la gravitĂ©, balançant son arriĂšre-train et atteignant presque la vitesse de fuite – s’arrĂȘtant aprĂšs une distance impressionnante de 177 mĂštres !

En ce qui concerne les motos Ă  empattement plus court qui ont tendance Ă  s’arrĂȘter, notre mĂ©ticuleux rĂ©dacteur en chef insiste sur le fait que la probabilitĂ© d’obtenir une intensitĂ© de freinage comparable Ă  celle d’une voiture augmente Ă  mesure que le coefficient de frottement diminue. J’ajouterai que cela reste peu probable en raison des nouveaux obstacles que les routes glissantes introduisent et qui contrecarrent souvent les tentatives de freinage intense.

J’aimerais me remĂ©morer une photo datant d’il y a 15 ans : un stoppie sur une Suzuki GSX-R1000 K3 rĂ©alisĂ© par l’auteur de cet article. La fourche pliĂ©e et retournĂ©e sur la photo nous rappelle brutalement l’importance de reconnaĂźtre ses limites. Heureusement, Ă  l’époque, j’avais rĂ©ussi Ă  poser la moto sur ses deux roues en toute sĂ©curitĂ©.

Mais peut-on faire mieux que l’ABS sur une moto ? La rĂ©ponse est oui, mais avec des rĂ©serves importantes. J’ai rĂ©ussi cet exploit Ă  plusieurs reprises sur des circuits de course. Cependant, il faut des conditions idĂ©ales telles que des pneus slicks chauffĂ©s, un asphalte impeccable et des points prĂ©dĂ©finis sur la piste oĂč j’ai commencĂ© Ă  freiner. De plus, je n’ai pas arrĂȘtĂ© complĂštement la moto, mais j’ai simplement rĂ©duit la vitesse avant d’entrer dans un virage. Ces conditions sont trĂšs Ă©loignĂ©es de la conduite rĂ©elle. Ainsi, sur ma KTM 990 SMT, oĂč l’ABS peut ĂȘtre commodĂ©ment dĂ©sactivĂ© par une simple pression sur un bouton, je le laisse gĂ©nĂ©ralement activĂ©. Et s’il pleut, si la chaussĂ©e est irrĂ©guliĂšre ou si d’autres usagers de la route effectuent des manƓuvres inattendues ? Dans tous ces scĂ©narios, l’ABS surpasse les capacitĂ©s de freinage de 99,9 % des motocyclistes, quel que soit leur niveau d’expĂ©rience.

Prenons maintenant le cas d’une moto dĂ©pourvue d’ABS. Dans ce cas, il est conseillĂ© de « tremper » la suspension arriĂšre en actionnant le frein arriĂšre tout en actionnant simultanĂ©ment et en douceur le levier de frein avant, afin de s’assurer que la roue avant est sur le point de se bloquer. Il est intĂ©ressant de noter que ce conseil est valable mĂȘme pour les motos Ă©quipĂ©es de l’ABS. Toutefois, les propriĂ©taires de motos Ă©voluĂ©es dotĂ©es de systĂšmes de freinage combinĂ©s peuvent manipuler exclusivement le levier de frein avant, les systĂšmes de contrĂŽle Ă©lectronique se chargeant du reste. À l’avenir, ces systĂšmes Ă©lectroniques pourraient non seulement dĂ©terminer comment appliquer les freins, mais aussi prendre des dĂ©cisions concernant notre trajectoire de conduite. En attendant, le choix d’acheter une moto avec ou sans ABS se rĂ©sume Ă  une simple question : Ai-je la chance et la santĂ© physique de pouvoir m’offrir une moto sans ABS ?

Voiture/MotoPneusTaille
BMW M4Michelin Pilot Super Sport255/35 R19, 275/35 R19
Kia Stinger GTContinental SportContact 6225/40 R19, 255/35 R19
BMW X3Pirelli Cinturato P7245/50 R19
BMW K 1600 Grand AmericaBridgestone Battlax BT-022120/70 R17, 190/55 R17
BMW S 1000 RRPirelli Diablo Superсorsa120/70 R17, 190/55 R17
Honda Africa Twin Adventure SportsDunlop Trailmax D61090/90 R21, 150/70 R18
BMW R 1200 GSAnakee Michelin120/70 R19, 170/60 R17
BMW G 310 RMichelin Pilot Street Radial110/7 0 R17, 150/60 R17
BMW R 1200 GS RallyeMichelin Anakee Wild120/70 R19, 170/60 R17

Nuances de l’ABS pour les deux-roues

L’ABS Ă  deux canaux s’appuie sur des donnĂ©es provenant de capteurs mesurant la vitesse angulaire des roues avant et arriĂšre. Lorsqu’il dĂ©tecte une diffĂ©rence (indiquant la possibilitĂ© d’un blocage d’une roue), il module la pression dans le circuit de freinage correspondant en la rĂ©duisant puis en l’augmentant. Cependant, il existe une diffĂ©rence fondamentale entre les voitures et les motos. Les voitures, si elles s’inclinent, ne le font que lĂ©gĂšrement, et souvent dans la direction opposĂ©e au centre du virage. Les motos, en revanche, se penchent toujours en tournant. En 2014, le constructeur autrichien KTM, en partenariat avec Bosch, a introduit ce que l’on appelle l’« ABS de virage » sur la KTM 1190 Adventure, devenant ainsi un pionnier de cette technologie. Les gens de BMW ont emboĂźtĂ© le pas en 2015, en nommant leur version « ABS Pro » (avec la participation de Bosch, bien sĂ»r). Ces systĂšmes vont au-delĂ  des capteurs de vitesse de rotation des roues et intĂšgrent un capteur d’inclinaison. Ils ne se contentent pas d’identifier l’angle d’inclinaison, mais analysent Ă©galement les donnĂ©es relatives aux accĂ©lĂ©rations longitudinales et latĂ©rales, Ă  la position de l’accĂ©lĂ©rateur, au rapport sĂ©lectionnĂ©, au mode moteur, etc. Sur la base de ces donnĂ©es, ils dĂ©cident comment rĂ©partir la charge de travail entre les freins avant et arriĂšre dans le systĂšme de freinage combinĂ©. Bosch affirme que ces dĂ©cisions sont prises 100 fois par seconde.

Poursuivons en explorant ce que cela donne en pratique. Lorsque j’emmĂšne ma KTM 990 SMT sur circuit, je trouve souvent que l’ABS classique a tendance Ă  intervenir de maniĂšre trop agressive dans les virages. Il relĂąche les freins bien avant d’atteindre les moments rĂ©ellement critiques, mĂȘme si la trajectoire est involontairement redressĂ©e. En revanche, sur la BMW S 1000 RR ou la KTM 1190, l’intervention de l’ABS « virage » est presque imperceptible. Pourtant, il fait des merveilles en me permettant d’allonger mes points de freinage sans augmenter le rayon de braquage. MĂȘme dans la phase la plus active du freinage, je garde un contrĂŽle prĂ©cis sur la moto, ce qui me permet de modifier sa trajectoire et d’effectuer des manƓuvres inimaginables auparavant.

La prise du doigt droit

Abordons maintenant l’un des sujets les plus dĂ©battus parmi les motards : combien de doigts faut-il utiliser sur le levier de frein – un, deux ou peut-ĂȘtre les quatre ? La rĂ©ponse est simple : utilisez autant de doigts que nĂ©cessaire pour une dĂ©cĂ©lĂ©ration efficace de votre moto, tout en vous assurant de garder un contrĂŽle total sur la poignĂ©e du guidon. 

Auteur : Vladimir Zdorov
Photo : Nikita Kolobanov

Il s’agit d’une traduction. Vous pouvez lire l’article original ici : ĐąĐŸŃ‡ĐșĐ° ĐœĐ”ĐČĐŸĐ·ĐČрата : Ń€Đ°Đ·Đ±ĐžŃ€Đ°Đ”ĐŒŃŃ ĐČ Ń‚ĐŸĐœĐșĐŸŃŃ‚ŃŃ… Ń‚ĐŸŃ€ĐŒĐŸĐ¶Đ”ĐœĐžŃ ĐœĐ° ĐŒĐŸŃ‚ĐŸŃ†ĐžĐșлД Đž ĐœĐ° Đ°ĐČŃ‚ĐŸĐŒĐŸĐ±ĐžĐ»Đ”

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