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BMW M5 et Mercedes-Benz 500 E : la rivalité qui a redéfini les berlines performantes

BMW M5 et Mercedes-Benz 500 E : la rivalité qui a redéfini les berlines performantes

Lorsque Mercedes a annoncé la W124, BMW a répliqué avec la E34. La réponse de Munich fut claire et nette avec la proclamation de la M5, et Stuttgart ne tarda pas à répondre avec la 500 E. Il est intéressant de noter que, malgré les différences marquées entre ces super berlines, elles partagent un point de départ particulier : toutes deux ont commencé leur voyage dans une carrosserie de camion.


Le projet W124 a débuté en 1977, avec le dessin initial réalisé par Peter Pfeiffer et Josef Gallitzendörfer, et a été finalisé par le chef du centre de style, Bruno Sacco.

Le ton de la rivalitĂ© a Ă©tĂ© indĂ©niablement donnĂ© par BMW dans les annĂ©es 1980, animĂ© par l’ambition de dĂ©passer Mercedes. La concurrence Ă©tait si fĂ©roce que Munich a dĂ» redoubler d’efforts pour rester dans la course. Il fallait une percĂ©e pour prendre l’avantage, ce qui fut fait avec le lancement de la E32 “Seven” en 1986, suivi de la BMW 750i Ă  moteur V12 un an plus tard. Le dĂ©fi consistait alors Ă  reproduire ce succĂšs avec la “Five”.

LancĂ©es en 1988, les berlines E34 ont Ă©tĂ© conçues avec un seul objectif : surpasser la redoutable W124. Quatre ans aprĂšs son lancement, la Mercedes reste une merveille d’ingĂ©nierie automobile. Lors de notre essai rĂ©tro, je me suis plongĂ© dans le BMW Praxis, un catalogue de concessionnaire utilisĂ© pour former les vendeurs Ă  la nouvelle “Five”. Ce manuel de 240 pages est un trĂ©sor de dĂ©tails sur la E34, rempli d’informations rarement trouvĂ©es ailleurs.


Les gĂšnes italiens du E34 ont Ă©tĂ© dessinĂ©s en 1982 par Ercole Spada. Le travail sur le “Five” a Ă©tĂ© poursuivi par Jay Mays et achevĂ© sous la direction de Klaus Luthe.

Des stratĂ©gies de marketing aux innovations techniques, la rivalitĂ© Ă©tait intense. BMW a analysĂ© les parts de marchĂ© de diffĂ©rentes professions, notant une prĂ©fĂ©rence pour l'”hĂ©lice” chez les cadres moyens et pour l'â€Ă©toile” chez les cadres supĂ©rieurs et les indĂ©pendants. BMW a Ă©galement vantĂ© les mĂ©rites de l’aĂ©rodynamisme, annonçant une amĂ©lioration de 18 % par rapport Ă  son prĂ©dĂ©cesseur et un coefficient de traĂźnĂ©e de 0,30, tout en conservant le design emblĂ©matique de sa calandre. Subtilement, elle a laissĂ© entendre que ses rĂ©sultats auraient pu ĂȘtre encore meilleurs sans sa politique de pneus standard – un coup de gueule contre Mercedes, dont les meilleurs rĂ©sultats aĂ©rodynamiques ont Ă©tĂ© obtenus avec des pneus plus Ă©troits.


L’équilibre entre la fonctionnalitĂ© (axe vertical) et l’esthĂ©tique (axe horizontal) tel qu’il est perçu par BMW. Il s’avĂšre que Lancia est la moins pratique, tandis qu’Audi est considĂ©rĂ©e comme la moins belle.

Des innovations telles que le systĂšme d’essuie-glace unique de Mercedes, qui permet de nettoyer 86 % du pare-brise, ont Ă©tĂ© remplacĂ©es par les essuie-glaces allongĂ©s de BMW, qui ont conservĂ© la mĂȘme zone de nettoyage, mais ont ajoutĂ© un mĂ©canisme permettant d’amĂ©liorer la performance des balais Ă  faible vitesse. De mĂȘme, alors que Mercedes se vantait de chauffer automatiquement les rĂ©troviseurs et les gicleurs, BMW a introduit un mĂ©canisme de verrouillage chauffant activĂ© en tenant la poignĂ©e de la porte – une caractĂ©ristique d’ingĂ©nierie rĂ©flĂ©chie.


Il est Ă©vident que les entreprises ont travaillĂ© diffĂ©remment sur le front-end. Pour Mercedes, les optiques et la calandre agissent comme un outil aĂ©rodynamique qui contribue Ă  rĂ©duire la portance. Pour BMW, les phares sont avant tout le visage de la marque. NĂ©anmoins, le catalogue BMW Praxis fournit des chiffres intrigants : pour vaincre la rĂ©sistance de l’air Ă  une vitesse de 180 km/h, la E34 a besoin de 64 ch, et Ă  200 km/h, elle a besoin de 87 ch. C’est 20 % de moins que son prĂ©dĂ©cesseur, le E28, avec un nez de requin similaire.

Chaque modĂšle prĂ©sentait des caractĂ©ristiques conçues pour surpasser l’autre. La cĂ©lĂšbre suspension arriĂšre Ă  cinq bras de Mercedes s’est heurtĂ©e aux amĂ©liorations apportĂ©es par BMW Ă  la configuration existante de la E34, notamment des amortisseurs Ă  commande Ă©lectronique et un systĂšme de direction Servotronic. BMW a Ă©galement rĂ©pondu Ă  l’ASR de Mercedes avec son systĂšme avancĂ© ASC+MSR, qui s’attaque non seulement Ă  la traction, mais aussi au blocage des roues lors de la dĂ©cĂ©lĂ©ration.

Le catalogue explique mĂȘme les caractĂ©ristiques de tenue de route de la M5, suggĂ©rant que BMW a intentionnellement rĂ©glĂ© le chĂąssis pour un sous-virage neutre ou lĂ©ger pouvant passer Ă  un survirage avec l’accĂ©lĂ©rateur, sans doute pour contrer le caractĂšre nerveux de la Mercedes.


L’aĂ©rodynamisme des classiques et des contemporains. Pour rattraper Mercedes, BMW a fait appel Ă  des employĂ©s d’Audi.

Cette bataille permanente de la surenchĂšre n’a pas seulement repoussĂ© les limites technologiques, elle a Ă©galement mis en Ă©vidence une rivalitĂ© profondĂ©ment ancrĂ©e. Si la E34 a momentanĂ©ment devancĂ© la W124, elle n’a pas pu reproduire l’impact rĂ©volutionnaire de la E32 Ă  moteur V12. Bien qu’elle partage la mĂȘme plate-forme que la “Seven”, la “Five” a toujours semblĂ© avoir un train de retard sur son homologue de Stuttgart, chassant les innovations telles que la transmission intĂ©grale et les amĂ©liorations en matiĂšre de sĂ©curitĂ© dont Mercedes Ă©tait la pionniĂšre.


L’essuie-glace Mercedes atteint les coins supĂ©rieurs et offre une surface de nettoyage du pare-brise record pour l’industrie automobile. BMW insiste sur le fait que le coin supĂ©rieur gauche est plus important pour la visibilitĂ© aux feux de circulation.

La BMW M5 reste un tĂ©moignage de cette compĂ©tition fĂ©roce, incarnant la poursuite incessante de l’excellence et de l’innovation dans le domaine de l’automobile. En se poussant mutuellement vers les sommets, ces rivaux ont laissĂ© un hĂ©ritage de prouesses techniques et de performances qui continue d’inspirer le monde de l’automobile.


Autre raison de souligner la supériorité sur Mercedes : en cas de vent latéral, la E34 dérive moins que la W124.

Lorsque Mercedes a lancĂ© la W124, BMW n’a pas tardĂ© Ă  rĂ©pondre avec la E34, annonçant son propre chef-d’Ɠuvre, la M5. La rĂ©plique de Stuttgart, la 500 E, marque le dĂ©but d’une rivalitĂ© fascinante entre deux super berlines trĂšs diffĂ©rentes, partageant toutes deux une origine surprenante : chaque modĂšle a commencĂ© sa vie sur un chĂąssis de camion.


Le principal atout technique du chĂąssis de la W124 est la suspension arriĂšre multibras, apparue un peu plus tĂŽt sur les petites berlines W201 et installĂ©e par la suite sur la quasi-totalitĂ© des voitures de tourisme Mercedes. Il a Ă©tĂ© copiĂ© par de nombreux autres fabricants. Avec des modifications, ce schĂ©ma de base Ă  cinq maillons est encore utilisĂ© aujourd’hui.

Dans les annĂ©es 1980, BMW s’efforce de surpasser Mercedes. Stuttgart est redoutable et oblige Munich Ă  redoubler d’efforts pour ne pas se laisser distancer. Pour surpasser Mercedes, BMW avait besoin de quelque chose d’extraordinaire. Elle y est parvenue en 1986 avec le lancement de la E32 “Seven” et a encore Ă©tonnĂ© le monde de l’automobile un an plus tard avec la BMW 750i Ă©quipĂ©e d’un moteur V12. Le dĂ©fi consistait Ă  reproduire ce succĂšs avec la “Five”.


Pour toutes les versions E34 supĂ©rieures aux BMW 525i et 524td, des jambes de force McPherson avec des supports de ressorts et d’amortisseurs sĂ©parĂ©s ont Ă©tĂ© fournies. À l’arriĂšre, les bras obliques sont renforcĂ©s par des renforts. Ce fut la derniĂšre “Five” dotĂ©e d’un essieu arriĂšre aussi ancien. En option, Ă  l’exception de la M5, une suspension Sport plus rigide Ă©tait proposĂ©e.

LancĂ©es en 1988, les berlines E34 avaient une cible en ligne de mire : l’exceptionnelle W124. Quatre ans aprĂšs ses dĂ©buts, la Mercedes incarnait toujours le zĂ©nith de l’ingĂ©nierie automobile.

Lors de nos essais rĂ©trospectifs, j’ai passĂ© plusieurs jours avec un catalogue de concessionnaire unique, le BMW Praxis, conçu pour former le personnel de vente Ă  la nouvelle “Cinq”. Cette bible de 240 pages sur la E34 couvre chaque dĂ©tail et chaque dĂ©cision de conception du vĂ©hicule. Il regorge d’informations uniques et coĂ»te 30 000 roubles, ce qui tĂ©moigne de sa valeur. Notamment, la W124 est mentionnĂ©e sur presque toutes les pages, ce qui souligne une apparente obsession.


La suspension multibras complexe comparable de BMW n’est apparue qu’en 1989 sur le coupĂ© E31, puis sur la “Seven” E38 et la “Five” E39. Mais la M5 E34, avant mĂȘme la sortie de la Mercedes 500 E, Ă©tait Ă©quipĂ©e de sĂ©rie d’amortisseurs arriĂšre dotĂ©s d’un mĂ©canisme hydraulique d’autonivelage permettant de maintenir les angles de carrossage des roues et la garde au sol Ă  un niveau constant.

La bataille a commencĂ© par les stratĂ©gies de marketing, BMW se livrant Ă  des comparaisons dĂ©taillĂ©es des parts de marchĂ© dans les diffĂ©rentes professions. La marque “Propeller” a trouvĂ© plus d’écho auprĂšs des cadres moyens, tandis que la marque “Star” a Ă©tĂ© plĂ©biscitĂ©e par les cadres supĂ©rieurs et les indĂ©pendants. BMW s’est Ă©galement vantĂ© de ses prouesses en matiĂšre d’ingĂ©nierie, revendiquant une amĂ©lioration aĂ©rodynamique significative par rapport Ă  son prĂ©dĂ©cesseur et atteignant un coefficient de traĂźnĂ©e de 0,30, tout en conservant l’inclinaison nĂ©gative emblĂ©matique de ses narines. Elle a subtilement suggĂ©rĂ© que ces rĂ©sultats auraient pu ĂȘtre encore meilleurs, laissant entendre que des concurrents comme Mercedes utilisaient des pneus plus Ă©troits pour atteindre des chiffres optimaux.


La lignĂ©e des moteurs M5 remonte traditionnellement au “six” M88 de la BMW M1, bien que le vĂ©ritable gĂ©niteur soit la BMW 3.0 CSL. La version M88/3 sans carter sec a Ă©tĂ© attribuĂ©e Ă  la M5 E28 en Europe, tandis que le premier moteur Ă©tiquetĂ© S38B35 Ă©tait sa version “catalytique” pour l’AmĂ©rique. Les moteurs S38 de la E34 ont hĂ©ritĂ© d’un bloc en fer et d’une tĂȘte Ă  double arbre Ă  cames en tĂȘte Ă  24 soupapes.

BMW a Ă©galĂ© le systĂšme d’essuie-glace innovant de Mercedes, qui a nettoyĂ© 86 % de la vitre, en Ă©tendant la portĂ©e de ses essuie-glaces et en ajoutant un mĂ©canisme Ă  la base pour amĂ©liorer l’adhĂ©rence du balai Ă  faible vitesse. Ils ont Ă©galement introduit une fonction unique oĂč le fait de tirer et de maintenir la poignĂ©e de la porte active le chauffage de la serrure, un ajout astucieux pour les climats plus froids.

Des appuis-tĂȘte arriĂšre rabattables actionnĂ©s par des servomoteurs au lieu de ressorts au systĂšme d’antipatinage plus sophistiquĂ© qui gĂšre Ă  la fois la perte d’adhĂ©rence et la dĂ©cĂ©lĂ©ration soudaine, BMW semblait dĂ©terminĂ© non seulement Ă  rivaliser avec ses concurrents, mais aussi Ă  ĂȘtre Ă  la pointe de l’innovation. Les nouvelles caractĂ©ristiques de chaque modĂšle visaient Ă  surpasser celles de l’autre, BMW affinant continuellement ses conceptions pour rĂ©pondre aux avancĂ©es de Mercedes.


Le moteur S38B36 (315 ch) de la M5 prĂ©facelift avait en fait une cylindrĂ©e de 3535 cm3, mais Ă©tait dĂ©signĂ© 3.6 pour le diffĂ©rencier du moteur prĂ©dĂ©cesseur d’une cylindrĂ©e de 3453 cm3 sur la M5 E28.

En outre, le catalogue de BMW justifiait les caractĂ©ristiques de tenue de route de la M5, indiquant un rĂ©glage dĂ©libĂ©rĂ© pour un sous-virage neutre Ă  lĂ©ger qui pouvait passer au survirage Ă  l’accĂ©lĂ©ration – peut-ĂȘtre un clin d’Ɠil Ă  la nature “à la dĂ©rive” de la “124”.

Cette rivalitĂ© a non seulement repoussĂ© les limites de la technologie automobile, mais a Ă©galement mis en Ă©vidence l’esprit de compĂ©tition intense entre les deux marques. Si la E34 a briĂšvement devancĂ© la W124, elle n’a pas rĂ©ussi Ă  reproduire l’impact rĂ©volutionnaire de la E32 Ă  douze cylindres. Bien qu’elle partage la plate-forme de la “Seven”, la “Five” a toujours Ă©tĂ© Ă  sa poursuite, adoptant des innovations telles que les carrosseries de break, la transmission intĂ©grale et des dispositifs de sĂ©curitĂ© amĂ©liorĂ©s qui faisaient Ă©cho Ă  ceux mis au point par Mercedes. La BMW M5 reste un monument de cette rivalitĂ© fĂ©roce, dĂ©montrant que la concurrence est le moteur de l’innovation et de l’excellence dans l’industrie automobile.


L’effet NĂŒrburgring signifie que lors des essais, la BMW M5 berline Ă©quipĂ©e d’amortisseurs adaptatifs EDC a parcouru dix mille kilomĂštres sans interruption sur la “boucle nord” du NĂŒrburgring et a enregistrĂ© le meilleur temps de 8’45.3″ (sur un circuit de 20 832 km).

Il y a trois ans, Ă  l’occasion du 30e anniversaire de la Mercedes 500 E, le service de presse de Porsche a publiĂ© une interview de Michael Hölscher, chef de projet pour la Typ 2758. Les interventions ultĂ©rieures de Hölscher dans les podcasts ont permis de mieux comprendre les nuances de dĂ©veloppement de ce modĂšle emblĂ©matique. Il a prĂ©cisĂ© que l’agencement de la berline, le choix du moteur et de la transmission du roadster 500 SL, ainsi que le design et l’aĂ©rodynamique, ont tous Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©s exclusivement par Mercedes. Porsche Ă©tait principalement chargĂ© d’intĂ©grer ces composants dans le chĂąssis de la W124, qui n’avait pas Ă©tĂ© conçu Ă  l’origine pour accueillir des moteurs V8.

Cette collaboration a nĂ©cessitĂ© d’importantes adaptations, notamment le dĂ©placement des conduits d’admission, le rĂ©acheminement des conduites de frein et de carburant, l’ajustement du tunnel central, l’élargissement de la piste et la rĂ©alisation d’un programme complet d’essais de conduite. Il est intĂ©ressant de noter que Mercedes a choisi de ne pas inclure le rĂ©glage du NĂŒrburgring dans ce projet, ce qui souligne un scĂ©nario dans lequel les spĂ©cifications du client Ă©taient primordiales pour Porsche.


Au salon de l’automobile de GenĂšve de 1989, une M5 dĂ©capotable dotĂ©e d’une carrosserie E35 devait ĂȘtre prĂ©sentĂ©e, mais une semaine avant la premiĂšre, BMW a craint que cela ne nuise Ă  la demande pour la M3 ouverte et a annulĂ© le projet. Le prototype n’a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ© qu’en 2009.

Une innovation notable de Zuffenhausen a Ă©tĂ© le dĂ©veloppement du systĂšme de gestion Ă©lectronique du moteur. En effet, la 500 E a Ă©tĂ© pionniĂšre tant pour Mercedes que pour Porsche, car elle a Ă©tĂ© le premier vĂ©hicule Ă©quipĂ© d’un systĂšme de bus CAN.

M. Hölscher a Ă©galement dĂ©menti le mythe selon lequel la 500 E ne pouvait pas ĂȘtre installĂ©e sur la chaĂźne de montage de Sindelfingen en raison de ses ailes avant excessivement larges, qui auraient Ă©tĂ© conçues par Porsche. Il a expliquĂ© que ces ailes avaient en fait Ă©tĂ© conçues par les designers de Mercedes, qui Ă©taient parfaitement conscients des contraintes de la chaĂźne de montage. La dĂ©cision de ne pas adapter l’équipement de l’usine de Sindelfingen pour des ailes plus larges, mais de sous-traiter certaines Ă©tapes de la production Ă  Porsche, Ă©tait une stratĂ©gie rentable. Cela soulĂšve une possibilitĂ© intrigante : peut-ĂȘtre Mercedes avait-elle l’intention d’assembler cette berline spĂ©ciale dans un lieu unique, Ă  l’écart des chaĂźnes de production standard, Ă  l’instar de l’approche adoptĂ©e par BMW.


Dans l’usine Porsche, les voitures Mercedes Ă©taient assemblĂ©es sans convoyeur, sur des Ă©lĂ©vateurs et des chariots. Le code VIN de ces voitures devrait inclure les numĂ©ros 124.036.

En fin de compte, la Mercedes 500 E a Ă©tĂ© assemblĂ©e sur trois sites. Les panneaux de carrosserie estampillĂ©s sont transportĂ©s par camion de Sindelfingen Ă  Zuffenhausen, oĂč Porsche ajoute des piĂšces et les assemble dans des chĂąssis dans le bĂątiment Reutter Bau, du nom de l’historique Reutter Karosseriewerk, un atelier de carrosserie qui a travaillĂ© avec Ferdinand Porsche Ă  partir de 1906 et a jouĂ© un rĂŽle important dans les premiĂšres carrosseries des voitures Porsche. AprĂšs l’assemblage initial, les cadres ont Ă©tĂ© renvoyĂ©s Ă  Sindelfinden pour y ĂȘtre peints, puis Ă  Zuffenhausen pour l’assemblage final dans l’usine Rössle Bau, qui abritait auparavant la production de la Porsche 959.


DĂ©but des annĂ©es 90, les produits finis Ă  l’usine de Zuffenhausen : plusieurs Porsche 964 et une quarantaine de Mercedes en arriĂšre-plan.

La complexitĂ© logistique de ce processus Ă©tait considĂ©rable : il fallait 18 jours pour fabriquer chaque vĂ©hicule. MalgrĂ© cela, le processus de production s’est avĂ©rĂ© plus efficace que celui de la BMW M5. Mercedes avait initialement prĂ©vu que Porsche produise dix voitures par jour, mais en raison de la forte demande, les taux de production ont doublĂ©.

ProposĂ©e Ă  un prix supĂ©rieur Ă  celui de la classe S, soit 135 000 Deutsche Marks, avec un pic de demande et de production en 1992, la 500 E est rapidement devenue la E 500 dans le cadre du lifting de 1993 qui a transformĂ© l’ensemble de la sĂ©rie “124” en classe E. Bien que l’ingĂ©nierie soit restĂ©e la mĂȘme, l’augmentation du prix Ă  146 000 marks a entraĂźnĂ© une baisse des ventes, qui a abouti Ă  l’arrĂȘt de la production en 1995. Cependant, la 400 E (plus tard E 420), moins puissante, a continuĂ© Ă  ĂȘtre vendue jusqu’en 1996 en deux fois plus grand nombre.


La 10 000e Mercedes “Five-Hundred” a Ă©tĂ© produite en octobre 1994 – dĂ©jĂ  avec l’indice E 500 liftĂ©. Ensuite, 479 autres unitĂ©s ont Ă©tĂ© assemblĂ©es. La voiture a Ă©tĂ© offerte Ă  Hans Herrmann, qui a couru pour Mercedes en Formule 1 dans les annĂ©es 50 et qui, en 1970, a remportĂ© la toute premiĂšre Ă©dition du Mans pour Porsche.

Ce projet a non seulement stabilisĂ© la situation financiĂšre de Porsche, mais il a Ă©galement prĂ©parĂ© le terrain pour des projets futurs tels que l’Audi RS2, oĂč Porsche a exercĂ© une plus grande influence en matiĂšre d’ingĂ©nierie. Le leadership de Michael Hölscher s’est Ă©tendu au-delĂ  de ce projet, contribuant au dĂ©veloppement de la Carrera GT et de la Porsche 918 Spyder avant son dĂ©part Ă  la retraite en 2016.

Mercedes, ayant reconnu la nature lucrative des modĂšles de performance grĂące au projet 500 E, a dĂ©cidĂ© en 1993 de garder ce “caviar” de l’industrie automobile exclusif, ce qui a conduit Ă  la sortie de la premiĂšre Mercedes C 36 AMG et a ouvert la voie Ă  de futures innovations de haute performance bien connues aujourd’hui.

Photo : BMW | Mercedes-Benz | Sergey Znaemsky

Il s’agit d’une traduction. Vous pouvez lire l’article original ici : Đ­Ń…ĐŸ Юруг Юруга : ĐșĐ°Đș ŃĐŸĐ·ĐŽĐ°ĐČĐ°Đ»ĐžŃŃŒ BMW M5 Đž Mercedes-Benz 500 E Оз ĐœĐ°ŃˆĐ”ĐłĐŸ Ń€Đ”Ń‚Ń€ĐŸŃ‚Đ”ŃŃ‚Đ°

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